mercredi 17 août 2011

CELIBATAIRES COMME IL FAUT


      Parmi les navigants qui l'en font par l'orageuse mer de l'âge mûr, et d'entre eux, les qui y sont arrivés célibataires, où il faut constater deux qualités ; l'une dont les individus ne diffèrent pas des communs des mortels, c'est-à-dire, ceux-là qui ont eu des amourettes de rigueur, et qui pour obtenir les faveurs de la femelle ont fait devant elle tant de conneries (le célibat de ceux-ci est une question de circonstance, ou en tout cas de vocation) que les restants, qui ni y se considèrent, ils sont comme ça, c'est tout. Ces derniers sont le sujet de cette exposition.
       Quand un célibataire qui se respecte est arrivé à l’âge mûr, sans faire jamais une analyse sur son passé, parce qu'il est conscient que celui-là a été tout à fait normal, c'est en observant les jeunes gens qu'y viennent divagant çà et là avec leur naturel, par le cours de la vie, c'est juste-ci quand le célibataire aussi conscient qu’inconscient de l'en être, qu'il se heurte de face avec le cirque de l'appariement ; bien que comme spectateur.
       Ce spectateur à qui le concours de jeunes, femelles et mâles, dans ce cirque-là, le lui montre curieux, sympa, anodin, irascible parfois, parfois gommeux, mais dû l'âge des acteurs il l'aperçoit, sinon normal du tout, pas dérisoire quand même. Quelque chose qui change quand le passer du temps traîne ces acteurs avec lui, transportant les conneries de jeunes avec un âge impropre à les faire ; comme s'ils fussent vieux casses, à moteurs Perkins trois cylindres incorporés, qui se déglinguent par les routes d'aujourd'hui en prétendant faire de la concurrence aux automobiles actuels.
 

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