LORSQU'ON ÉCRIT SUR LA BRUME ...

    Dans les fleuves africains, les crocodiles avalent l’haleine des hippopotames.

    La brume est donc incapable de se développer par les alentours.

    Faute de vitres embuées dont écrire, les Africains écrivent sur les roches.

LE FLEURIR DE LA PENSÉE

    Si les personnes pensaient davantage en l'amour, elles ne penseraient plus en la guerre.

    Il, l'amour, se garde, en attendant d’être trouvé, dans les pores de la vie.

    Où on le trouvera, se faisant participer au si beau que simple jeu du cache-cache ?

IL NE FAUT PAS DE BOULE DE CRISTAL POUR ÊTRE DEVIN

    Lesquels dissimulent les tueurs, en se regardant leurs nombrils ; ceux-ci qui se reposent au chaud, dans la graisse, tiède, des excès. Le cas échéant, si la chaleur se fait trop, on la réfrigère.

    Y durant, la famine installée ailleurs, elle viendra s’installer chez les dissimulateurs.

    Le jour arrivera dont les tueurs, après épuiser leurs victimes, en victimes, ils se feront tenir pour vivre aux dépens des dissimulateurs, et quand il n’aura pas nourriture pour tous, ceux-là anéantiront ceux-ci.

ILS NE NOUS RONGENT PAS LES OS QUAND MÊME

    La vie se nourrit de vie ; en conséquence, la vie est nourriture.

    L’omnivore espèce humaine, qui prend par aliment toute vie autre qu’elle, ne s’y considère pas.

    Pourtant, elle est bien servie dans l’assiette des sans dents.

CHEZ LES POLITICIENS OCCIDENTAUX

    Chaque fois que j’écoute les politiciens (surtout les nôtres), ils me semblent des oiseaux en désaccord.

    Mais non par rapport au chant de ceux-ci, sinon, dû à quand ceux-là chient, ils disent qu’urinent… comme que, en autre, si leur miction fût pluie !

    La « apparente ressemblance » me vient parce que les oiseaux font tous les deux décharges à l’unisson.

BIENVENUE LE PARRAINAGE

    Une fois que le froid est arrivé, je me suis mis dans une coquille à hiverner dont la chaleur m’a fait abandonner dans le monde des songes.

    Là, j’ai rêvé que les animaux autres, auxquels l’homme a dompté, engraissés pour s’engraisser ou faire des animaux de compagnie, parce qu’il ne l’avait pas avec les siens. Ces animaux tous se sont révoltés, en prenant les carnivores à l’homme par sa nourriture, ainsi que comme les herbivores par nuisible à la sienne.

    En sortant de la nébuleuse des songes dont je ne sais si j’étais rêvant ou ayant une prémonition pour ne pas l’interrompre, j’y suis rentré.

ELECTROESPRITLOGRAMME

    La présence de ma vie dans la vie m’y fait sentir, un malheureux anticonformiste envers et contre tous les nouveaux usages et modes établis.

    D’où, si en faisant un électroencéphalogramme qu’il puisse sonder l’état de mon esprit, il ferait plat : sans hauts ni bas.

    Voire, un corps amorphe d’animal qui uniquement agit pour manger et chier, boire et uriner… parfois réconforté par l’ingesta du vin.

MAUVAISE JARDINIÈRE, L'ESPÈCE HUMAINE

    Lorsque la prolifération débridée de la vie sur la Terre était arrivée à son apogée, celle-là a eu besoin de façonner un prédateur omniprésent pour qu’il fasse l’équilibre, y parmi…

    J'en doute que la florissante vie ait choisi le bon jardinier.

    Car, en choisissant l’espèce humaine pour maîtriser, plus que l’abondance de la diversité, son excès ; celle-là est en train plutôt que de maîtriser, d’anéantir la vie toute sur Terre.

ILS NE SONT PAS LES DANGEREUX, LES ANIMAUX SAUVAGES

    On navigue, sur la mer du mensonge, à bord d’un fragile bateau dans lequel ne s’écoute que la brise qui gonfle les voiles ainsi que le murmure des eaux que celui-là déplace.

    La mer est plate ; bleue le jour, obscure la nuit, selon la couleur du ciel qu’elle reflète.

    Au-dessous de la surface, la satrapie alimente ses monstres ; les menteurs « merde médias » dont la corrosion est si forte qu’elle rongera la coque du bateau jusqu’à lui faire couler.

INCONSÉQUEMMENT, DEUX SUPPOSITIONS

    La vie se nourrit de vie.

    À cause, la vie se fait violente.

    En conséquence, nous, les humains, avons créé le supposé maître de la vie, pour prétendre, avoir été crées, nous, par lui, pour nous supposer être maîtres sur Terre ; en se violentant, en plus, entre nous pour être les uns maîtres des autres.

    Bref, comme la violence est inhérente à la vie.

    La contrer avec violence n’est pas conséquent.

    Conséquent, c’est de la maîtriser.

SANS L'HUMANITÉ LE MONDE REDEVIENDRA HEUREUX

    Pendant l’époque qui coule, nous les touristes qui voyageons en Terre, nous nous entendons de plus en plus mal.

    Parallèlement à celle-là, le temps coule lui aussi, mais beaucoup plus discrètement.

    Celui-ci traînera une nouvelle époque dont l’humanité ne sera pas… Ainsi, la bienvenue sera dénuée de maux entendus

ARBRES EMPRISONNÉS ET ARBRES LIBRES

    L’automne se promène maintenant, y durant, les feuilles des arbres (desquels sont libres), tapissent le sol pour abriter et fertiliser avec ; la vie hivernante à son dessous jusqu’à que le printemps la réveille.

    Pourtant…  

    Sous les arbres emprisonnés, dans les villes, leurs geôliers empêchent de tisser, en ramassant les feuilles, parce qu’elles déplaisent, mais en profitent pour faire des engrais pour des plantes emprisonnées.

HUMANISATION ET DÉSHUMANISATION

    Paradoxalement, nous (les « êtres » humains) n’arrêtons absolument pas de faire des bêtises.

    Au fur et à mesure que nous faisons tout pour humaniser les animaux autres (lesdites « bêtes »). Absolument, nous nous déshumanisons.

    Alors, je me demande moi-même tout seul : pourquoi pas ne laisser chacun à sa place ?

SANS AUCUN DOUTE, L'IMAGINATION HUMAINE EST TRÈS IMAGINATIVE

    Une inexplicable vanité, chez les humains, nous a fait croire maîtres (par usufruit, j’en suppose) de la création, bien que nous ne soyons qu’une insignifiance sur Terre.

    Alors, compte tenu, que la terre n’est qu’une petitesse qui orbite autour du Soleil, celui-ci qui n’est qu’autre dans la Voie lactée, et que celle-là n’est qu’une autre dans l’incommensurabilité de l’espace ; cela rend l’humanité en quelque chose d'inexistante.

    Pourtant, les humains, après imaginer l’Imaginaire, nous nous imaginons que celui-ci a créé toute la susdite création pour la mettre à la disposition des bipèdes sans plumes.

DOUCE RÉCOMPENSE

    Il était une fois une exhalation de la beauté, aux manières de femme, qui marchait, la nuit, par une rue.

    L’imagination d’un passant par là, la poursuit, pour la chauffer avec son haleine, pour lui dessiner les formes.

    Il aperçoit le sourire de la belle qui, reconnaissante, se tourne et d’une main tiède le caresse tendrement.

LES SPECTATEURS DES DÉMONS

    Je vois les démons remplissant leurs gueules des mots : démocratie, liberté, etc. et ils les avalent pour remplir leurs estomacs !

    Je vois dans les humbles leurs estomacs vides. Ils n’ont que de l’air pour respirer, pour prolonger l’agonie… la sienne !

    Cependant, je voudrais voir de l’espoir chez les désespérés, mais l’espoir désespère de ne pas y arriver… et les dieux se tenant en spectateurs.

COMMENT TOUT A COMMENCÉ, PROBABLEMENT ?

    Dans la nuit des temps, un quidam, si astucieux que fainéant, pour ne rien faire, s’est fait autoproclamer émissaire de dieu. C’est donc qu’autres congénères du même acabit, en voyant le profit qu’il tirait de ne rien faire, ils ont décidé de faire autant.

    Cependant, pour y parvenir, les nouveaux dans le métier ont d’abord, chacun, inventer un dieu à son image. Il va de soi que les dieux ont poussé tellement que des marguerites dans un pré pendant le printemps.

    Aperçus que la division affaiblit, les parrains des émissaires leur ont fait agglutiner les dieux, dont un tout-puissant et reléguer les autres à acolytes. La féroce concurrence entre tendances fit devenir, prêtes et parrains, démons… Impitoyable fléau aux dévots.

LES DÉMONS FABRIQUÉS PAR L'ÉGLISE

    De notre humaine nonchalance, pour se révolter, les démons ont profité pour commencer à phagocyter l’humanité. À la fin tout entière en sera.

    Le Tout-Puissant, impuissant devant telle satanique avalanche, il attend.

    Il attend sagement que dans le monde (autrefois le nôtre, si bien que partagé) restent uniquement les démons. Ils finiront pour se dévorer entre eux.

LE TEMPS SE SUICIDE PAS, IL PASSE

    Je souhaiterais faire disparaître quelques-uns des temps, du temps que j’ai vécu.

    Néanmoins, je ne suis que le conglomérat de ce temps que j’ai vécu.

    Peut-être que ma vie ne soit qu’une merde ; mais je ne connais pas autre chose.

OMBRE DE COMPAGNIE

    Au fur et à mesure que les êtres, à moi bien aimés, trépassent, autant d’ombres qui me hantent.

    Ce qui me fait sentir vivre dans une forêt… d’ombres !

    Là où la solitude, d’elle, me fait vouloir trépasser moi aussi, pour être ombre de compagnie d’elle.

QUAND L'OSSEUSE SOUFFRE DE L'OBÉSITÉ, L'HUMANITÉ SOUFFRE DE LA FAIM

    Ces derniers temps durant, on a tellement gavé l’osseuse, qu’elle a fini pour être touché d’obésité morbide.

    Maintenant, elle n’est qu’un tas de graisse… d’ordure pourquoi pas.

    Il y faut faire attention, déjà que si la mort meure, à cause, l’humanité tout entière va avoir des sérieux problèmes.

À LA FIN, LES FUNERAILLES DONT RIRES ET PLEURS

    Les amitiés nouées pendant l’enfance s’en vont, dénouant au fur et à mesure que les mariages se célèbrent, y parmi…

    Pourtant, de petits lacets se façonnent pour fêter les fruits des nouveaux mariés ; quelque chose de passagère.

    Tout ça, jusqu’aux décès, prolifèrent parmi les anciennes amitiés. On se rencontre. On pleure et on rigole dans la fête d’Anubis.

UNE INTRUSE MAIN

      Thanatos a étouffé une autre bougie.

    Un autre ami qui s’est éteint.

    Mon monde s’est obscurci davantage.

LES ÉCHECS FINISSENT POUR FAIRE ÉCHOUER

    Depuis que ma vie a fait plein, en plus de peiner à ravitailler, elle ne fait que gaspiller les restes.

    Les ombres silencieuses des excès se matérialisent pour frapper fort mon corps déjà affaibli.

    Il ne me reste que l’esprit, qui manie, avec talent, le fleuret de l’ironie, forgé par temps durant.

NI JE PRÉTENDS QUE LES AUTRES SOIENT COMME MOI, NI ÊTRE MOI COMME LES AUTRES

    Gaspillant le temps par les rues de Paris, je me trouve un vieil ami, qui, remarquant un insigne russe lequel orna mon manteau à l’auteur de ma poitrine, côté gauche, m’a averti :

    Celle-ci, signalant l’insigne, peut autant t’ouvrir des portes que te faire fermer d’autres.

    À cette observation, je lui réponds : dans les portes qui me sont fermées, je ne veux jamais y prendre le marteau pour forger de l’amitié.

    Pourtant, les portes ouvertes n’ont pas de marteau, mais d’elles sort une main tendue.