samedi 28 novembre 2020

UN TISSEUR NONCHALANT ET UN TÔLIER PROFITEUR

    L’automne est presque passé, y durant, les arbres, en faisant strip-tease, se sont allés ôtant de leurs robes.


   
Maintenant,
avec tous les coupons de leurs robes, dans son entourage s’est façonné un tapis doré.


   
Le tisseur bien pourrait esquiver la chaussée ; les voitures éprouvent des difficultés à faire du ski et le tôlier est très coûteux.

vendredi 27 novembre 2020

LES AGORAS FERMÉES, IL NE RESTE QUE LA PRISON

    Quelle tristesse de sortir à la vie, c’est tel qu’elle n’existât pas.


    Les gens muselés, leurs lèvres cachées, et même le bel nez retroussé de la belle boulangère ne se laisse plus voir, ni son sourire, ni aucun autre, ni même une moue de n’importe qui. En outre, quand on cause, on écoute une espèce d’écho qui semble sortir d’où personne ne sait.


    Cette tristesse me fait faire prisonnier de moi-même… chez moi.

mardi 24 novembre 2020

UN BON AMPHITRYON BIEN QU'UN PETIT PEU MENTEUR

    En me trouvant, depuis longtemps, un vieil ami. En causant, il, mystérieusement, m’avoue sans mystère :


    Moi, j’ai toujours chez moi une pilule, dont je grignote chaque fois qu’une amie y vient me rendre visite. Ce n’est pas pour me faire plaisir moi, remarque-t-il, mais pour le donner plaisir à elle…


    Moi, stupéfait, je ne lui ai rien dit ; mais j’ai pensé pour moi-même tout seul : quel menteur !

samedi 21 novembre 2020

AURORE SE PROMÈNE

   Elle est telle qu’une insolente aurore qui vient rompre le silence de la nuit.


   
Sirène aux rires éclatants !


    Elle ne laisse personne indifférente en faisant sa promenade par la vie.

mercredi 18 novembre 2020

ON N'EST QU'UNE PLANTE, QUI PARFOIS MARCHE

    Mon ami Séraphin, de fou amoureux qu’il était tombé, il s’est mis à rêver de se faire greffer en elle.


    Jusqu'à, de la force de rêver, le rêve laissa de l’être.


    S’en faisant une réalité le « rêve » Séraphin ne fut plus un arbre, depuis lors, il n’est qu’une branche.

lundi 16 novembre 2020

LES MAÎTRES ET LES ÉLÈVES DE LA NORMALITÉ ÉTABLIE

    Il y a des types auxquels la normalité préconçue les fait bizarres par rapport lesquels se considèrent dans cette normalité-là.


    Par exemple, un ami à moi qu’en appartenant à ces bizarres spécimens ; il n’aime pas être maîtrisé par femme, du même qu’il n’aime pas non plus maîtriser femme.


    Circonstance qui lui a fait mener une vie érémitique. Ce qui n’empêche absolument que son jardin soit plein de fleurs.

samedi 14 novembre 2020

TOUCHÉ PAR UNE VIEILLE HISTOIRE

    Conte une si vieille que bizarre histoire qu’un homme, qui Abraham s’appelait, qu’en étant celui-ci à travailler la terre, dans le ciel, apparaître le seigneur, le sien, qui ordonne Abraham égorger Isaac, son fils aimé, pour lui faire plaisir.


    Abraham, obéissant, ordonne Isaac de le suivre qu’il va l’égorger. Le bon fils, obéissant lui aussi (pas comme les fils d’aujourd’hui) s’en va avec se faire égorger. Soudainement, le seigneur, s’en réveillant du tout, probablement d’un cauchemar, dit à Abraham : arrête-toi ! Laisse ton fils partir (vivant, bien entendu) et égorge à sa place ce bélier-là.


    Touché par l’histoire, je m’imagine sous la peau du bélier. Donc, je me demande moi-même tout seul : qu’est-ce que je leur aurai fait à ce trio de paranoïaques pour me faire égorger ? Pour immédiatement m’en fuir en courant à perte d’haleine.

mercredi 11 novembre 2020

LE TEMPS QUI PASSE ME FAIT DE PLUS EN PLUS PARESSEUX

    Raconte l’histoire que Diogène, en plein jour, lanterne à la main, cherchait un homme.


    
Mes amis tous, chacun, la nuit et même sans lanterne, cherche une femme… ardu travail !

 

   
Moi, assis sur le perron de ma maison, j’attends qu’une femme vienne me chercher.

dimanche 8 novembre 2020

MÊME EN TERRE SÈCHE LES AJONCS FLEURISSENT

    Sommes tous, l’humanité tout entière, qui par action ou par omission dégrade la planète : la Nôtre.


    On n’a pas les moyens (Pégase n’aime que personne le chevauche) de s’en aller par-ci par-là en dégradant quelques autres.


    La Nôtre, sage, elle dissimule le passage d’Attila ; sa chevauchée passée, elle fleurira de nouveau.

samedi 7 novembre 2020

IL SUFFIT DE GRATTER LA TÊTE D'UNE ALLUMETTE ET ELLE FERA LA LUMIÈRE

    Lesquels qui se croient les maîtres du monde (avec notre condescendance) ont tout fait bouleverser.


    Ils ont transformé nos maisons en geôles en faisant de leurs sous-fifres geôliers… les rues, vidées des honnêtes gens, se font sillonner par délinquants, assassins et policiers ; tous en joyeuse camaraderie.


    Maîtres et leur adepte racaille ne se rendent pas compte qu’ils font partie de ce monde, eux aussi.

mercredi 4 novembre 2020

LA GRIPPE EXISTE ENCORE OU BIEN ON L'A DEGUISÉE DE LOUP FEROCE

   À cette époque de l’année, somnolent automne, l’un après l’autre durant, chênes, châtaigniers et autres, façonnent duveteux tapis pour recevoir la bienvenue.


  Pourtant, cette année, elle ne s’est pas fait sentir ; voire, elle fut même absolument ignorée.


   Je me souviens, depuis tout petit, des jours passés au lit en sa compagnie, buvant du lait chaud, auquel, quand on était arrivé à grand, se l’ajoutait du cognac !

lundi 2 novembre 2020

IL FAUT UN DIEU COMME IL FAUT

    Si vraiment les dieux existaient, quelques-uns, au moins, seraient de mauvais poil… de très, très, mauvais poil.


    Desquels, quelqu’un y parmi en mettant les pieds sur terre et de ses mains faisant des poignées, il battait impitoyablement ses fidèles, infidèles croyants.


    Moi, mécréant avéré, je prierais, de bon gré, pour l’existence de Dieu ; seulement Lui apaiserait son troupeau.