MANIÈRES DE TOMBER LES MENSONGES

    Les mensonges délirants, en tombant goutte à goutte, ils font rire.

    Pourtant, en pluvian, même légèrement, ils peuvent se faire gênants.

    Alors que, si la pluie est torrentielle, ils se font insupportables.

LA POULE AUX VERRES DE VIN

    Les rues, en tenant par tout habit le voile de la brume, sont vides.

    Toutefois, les bars, abrités à leur intérieur par des gros manteaux, sont chauds.

    Moi, j’y vais, tel qu’un poussin se mettre sous les plumes de sa mère.

DEUX VISIONS DE LA LOGIQUE

    La première : dans le prétendu sacré occident, dont l’Europe s’est fait partenaire, on est, plutôt que gouverné « ensatrapié », par idiots, et ça avec, soit par action ou, soit par omission, de l'acquiescement de la plupart des populations des pays qui font partie de celle-là.

    Donc, par pure logique, l’Union européenne est peuplée majoritairement par idiots.

    L’autre déduction de la logique me vient d’ailleurs, voire de la Russie, qui sinon sainte (ce n'est pas moi, en tant qu’athée, qui va nier Sa Sainteté) mais patiente quand même (cela qui se peut bien constater) dont sa population ne veut absolument pas un monde sans la Russie. 

TROIS TEMPS DANS LE TEMPS

      Le temps, si bref de la naissance, passe inaperçu pour le nouveau-né.

    À celui-ci le suivra un temps, plus ou moins long, plus ou moins plein, pour vivre.

    Arrivé au temps de se dégager de la vie, il lui suffira un instant pour mourir.

LE TEMPS FAIT VIDER LE BAGAGE

      Le temps passe et en le mien un autre est parti.

    Mon esprit se vide des esprits des autres.

    Il devient, petit à petit, solitaire.

IL Y A, PROBABLEMENT, QUI NE VEUT PAS ÊTRE SAUVÉ

    La courte existence dans le temps de l’église se fit longue.

     Car, y durant, les responsables de celle-là, ils ont exploité, volé, violé, abattu, tout un monde parmi ses fidèles. Tandis que le dieu présumé est resté, et reste, en état contemplatif.

    Alors, au cas que, supposément, il soit, il y est complice.

SAINTE ENVIE

    Dans le tumulte d’un wagon métro, ses yeux se trouvent, silencieux. Elle baisse le regard, lui aussi descendant par le nez d’elle, ses lèvres, jusqu’à son menton d’où il tombe par le précipice jusqu’à son cou.

    Là-bas, de chaque côté, d’en haut penche une chaîne d’or dont un christ fait leur union.

    Celui-ci se repose, dans la vallée façonnée par les seins d’elle, bercé par les battements de son cœur. Il soupire à son rythme. Malgré la souffrance du Christ, il avait envie de l’en être si pendu du cou d’elle.

DISTRACTION BIZARRE

    Distrait, en observant le monde, j’ai l’impression de que sont nombreuses les personnes, trop peut-être, qui se tiennent par des allumettes.

     Celles-là qui se sentent à l’aise, empilées dans les boîtes appropriées, celles-ci ornées sinon à un côté, aux deux, avec un frotteur.

    L’esprit servile de celles-là les fait garder l’illusion d’être chacune l’élue à se faire gratter la tête, pour que le maître allume sa cigarette.

IL FAUDRAIT UN DIEU COMMANDANT UN BATAILLON DE DIEUX

    J’ai l’impression (je n’aime pas cela d’être catégorique) de vivre dans un monde dont une petite minorité d’idiots (en ceci, je suis absolument catégorique) ceux-là qui font, à tort, pour organiser, la vie de la grande majorité.

    Cette majorité, il faut le dire, qui, soit de bon gré, soit de mauvais gré, s’abandonne à la courante de la susdite minorité.

    Ainsi, les révoltés, éparpillés, n’ont rien à faire que ne soit de rêver. Moi ; je rêve que, des confins de l’univers, viendra un Dieu commandant un gros bataillon de dieux, qui organiseront le désordre, ce qui mettra fin à l’ordre établi.

PENDANT L'HIVER LES ROSES NE SE FONT PAS SENTIR, MAIS LEURS ÉPINES, DU MÊME QU'EN ÉTÉ

    C’est l’hiver, y durant les tiges des rosiers seront exposées, nues, aux rigueurs de celui-là. Leurs épines ne les défendront pas de l’intempérie.

    Au fur et à mesure que le temps adouci, les rosiers se feront habiller de feuilles.

    Le printemps arrivé, leurs robes vertes seront ornées de roses : rouges, blanches… jaunes. Leurs épines, sous les robes, feront de sous-vêtements.