LA FAUCHEUSE S'EST MISE EN GRÈVE, ELLE AUSSI

     Le silence s’était fait si dense qu’aucun souffle ne le traversait.

    Je me sentis mort.

    Mais, la faucheuse s’en est allée.

    Elle n’a pas voulu rester chez moi.

    En me réveillant, j’étais tout seul.

    Le brouhaha qui vient de la rue a dissous la densité du silence.

IL NE SE DOIT PAS COUPER LE FLUX DU VENT

    Les carnassiers voient, sous la peau des herbivores, leur nourriture, lesquels prennent la sienne sur la terre, dont il y a de la verdure.

    Alors que, si les chasseurs carnivores deviendraient herbivores, les animaux tous proliféraient davantage tandis que la verdure s’épuiserait.

    En conséquence : les charognards en profiteraient tellement, que l’excès de nourriture à eux, finirait pour les faire éclater avec.

LE MONDE, À L'HOMME, SE LUI FAIT TROP GRAND

    L’homme, dans son ignorance infinie, s’est entêté à anéantir le monde dont il vit.

    Il se croit tout-puissant… le pauvre !

    Pourtant, il n’anéantira ce que ne soit soi-même, le monde survivra bien sans lui.

UNE TIRELIRE SERA TOUJOURS UNE TIRELIRE

    D’entre le monde il y a lesquels se démarquent, en se ressemblant aux tirelires, ils aiment se faire remplir de l’argent.

    Quelques-uns y parmi, ils se font gonfler, pour en passant aux mains de leurs héritiers, ceux-ci poursuivant l’épargne.

   Même si ces dernières tirelires deviennent plus fragiles, peu importe, dans un cas comme l’autre, ils finiront cassés.

NONOBSTANT... RIEN DE NOUVEAU !

    Les gens de la rue se rebiffent scandaleusement contre le vol scandaleux que les gens de palais leur font… Rien de nouveau !

    Nonobstant !

    On est, les gens de la rue, qui ont battu le palais, entretiennent ses occupants et leur servent de garde de corps… Rien de nouveau !

SI LE MONDE SE REDRESSERAIT, LES SATRAPES DEVIENDRAIENT MINUSCULES

    Dans le monde dont tourne le nôtre, où il y a d’autres mondes, y parmi « le nôtre » celui-ci régi autoritairement par de petits satrapes, qui se prétendent être grands.

    Tandis que le monde, « le nôtre », assis, incommodément, dans l’absurde.

    Ces satrapes-là, pas si grands, c’est le monde qu’ils manient qui se fait petit. Il faudra que celui-là se redresse pour que les prétendus grands deviennent minuscules.

L'AMOUR ARROSE LA VIE

    Depuis les confins, où la vue se perd, où le vert et le bleu se caressent.

    De sa chaleureuse étreinte, le ciel se sperme… de nuages blancs ! 

    Et, lorsque ceux-ci se font éclabousser sur la terre, le tout fleurit.

DIEUX ET DÉMONS — ROSES ET ÉPINES

    Nous vivons dans un monde dont l’imaginaire, le nôtre, l’a rempli de dieux et de démons.

    Les méchants démons sont dans leur rôle, rien à objecter.

    Pourtant, en tournant la page, les méchants dieux nous font voir gentils les démons.

VOICI COMMENT TOUT A COMMENCÉ... PEUT-ÊTRE !

    Après d’avoir créé dieu, à son image et ressemblance, l’homme a créé le trône dont il se fait roi (gracié par celui-là, disent les intronisés) pour tout dominer sur la Terre (susdite « le paradis »).

    En ayant trop de trônes, on façonne des chaises pour contenter les mécontents, mais ils restent encore trop de trônes quand même.

    Alors, les intronisés promettent aux assis en chaises des trônes, s’ils prennent (sous promesse de les offrir chaises) lesquels n’ont pas où s’asseoir, pour prendre le trône de leurs concurrentes.

L'OS ET LE GÂTEAU

   À l’école primaire, que si bien laïque, la maîtresse (qui, probablement faute d’homme, s’était consacrée à Dieu) nous expliquait :

    Dieu, en sa sagesse, a créé l’homme pour qu’il soit le « roi » de sa création. Des os, elle n’a jamais rien parlé.

    Je n’ai pas recouru à réfléchir beaucoup sur le sujet, depuis lors et pour toujours, je suis resté athée et républicain.