MIEUX L'INEXISTENCE IMPITOYABLE QUE LES IMPITOYABLES EXISTANTES

    Il est tout à fait préférable avoir un dieu, même en sachant qu’il n’existe pas.

    Tant mieux que souffrir lesquels se tiennent par dieux, qu’ils existent.

    Dieu, même impitoyable, ne gêne personne, tandis que les impitoyables font leur office.

DU MAUVAIS GOÛT À LA VIE AU DÉGOÛT ABSOLU

    Après avoir goûté… ? L’article de l’éminent scientifique spéculateur (sur lequel j’ai fait mon dernier récit) dont il parle de la pandémie qui frappera la Terre avant fin de siècle. Je poursuis en ce qui y reste, avec l’espoir ne me dégoûte pas.

    Inopinément, l’espoir s’est immédiatement évanoui, déjà que l’éminent homme nous y révèle que juste après douze mille ans, autre coronavirus, beaucoup plus féroce encore, anéantira l’humanité tout entière.

    Plus frappant celle-ci que celle-là, ce qui m’a enlevé l’illusion de vivre. Pourquoi y faire si à la fin, je périrai, que non à cause de n’importe quoi, mais d’un maudit virus couronné ; moi, que je suis républicain depuis toujours !

    Je me garde de ne citer ni nom ni prénom de l’éminent, soit il se repente. Nonobstant, qui veut savoir de lui peut rechercher sur Internet.

LE TRAVAIL PEUT ATTENDRE LUI AUSSI

   Pour me défendre de Ra, qui ces derniers jours durant, il attaque sans pitié, je me fis protéger chez moi à cause ; et pour ne pas me faire envahir par lui. Je me suis fait envahir par l’ennui.

    Ennui qui me tient dans l’horizontale ; ainsi que, quand je prends la verticale ; je me mets à déambuler par ma forteresse ; jusqu’à, en ouvrant la porte d’une chambre, dont il y a longtemps, je ne rentrais pas, il s’est mis à accélérer la pompe qui arrose mon cerveau, ce qui y a réveillé la fièvre travailleuse. Donc, je me dis : il faut que je peigne cette chambre. Sans plus le penser, je suis allé à un magasin spécialisé, dont j’ai acheté tout cela que le vendeur me dit, j’avais besoin. Rentré chez moi, la fièvre haute encore, je dispose tout pour mettre la main à l’œuvre, mais en écoutant les nouvelles, un scientifique de haut rang a fait que la fièvre se soit mise à la baisse.

    L’éminent scientifique, il affirme qu’avant la fin du siècle, la covid nous frappera de nouveau ; alors, je ne ferai pas ce travail maintenant, puisque si à nouveau, nous serons confinés, j’en profiterais.

PARFOIS IL N'Y A PAS DE PIERRE OÙ TRÉBUCHER

    Le cerveau, mis dans la boîte crânienne, resterait aveugle, à moins qu’il soit dénué de deux fenêtres depuis où peut voir le monde.

     Tout de près, tout au loin, uniquement change la dimension.

    Quoi qu’il en soit, il ne verra qu’un avenir qui n’est que passé, parce que, en oubliant le passé, il ne pourra jamais voir l'avenir.

ORDONNER LE DÉSORDRE

    Si soudain qu’inconsciemment, je me suis mis à tout ordonner chez moi.

    … J’ai tout désordonné !

    Maintenant, je ne sais absolument pas par où sont mes affaires.

VIVRE POUR GÊNER À QUI N'AIME PAS LA VIE

    L’autre fois, plus ou moins, harmonieux concert de la vie est maintenant sous la baguette de la plus inepte médiocrité.

    Vraiment, dans cet état insouciant, on perd jusqu’à l’envie de vivre.

    Moi, au moins, sachant que c’est cela que prétend la dissonante direction, je m’accroche à la vie comme un morpion.

LA JOLIE MAISON DE SA MÈRE, MAINTENANT LA SIENNE

    En me rencontrant, depuis longtemps, un vieux connu ; il ne parle pas, tire : le chat de mon chien est très ravissant, tous les deux jouent sans arrêt… C’est un plaisir les regarder…

    J’ose interrompre : et, le chat de ton chien n’a pas mascotte à lui ?

    Oui, il est maître d’une belle petite souris, mais celle-ci ne se fait pas sentir.

    Je lui interromps de nouveau (je suis très audacieux), ils sont bien nourris tous les trois, j’en suppose ?

    Évidemment, répond le sniper ; ils ont de tout cela dont ils ont besoin, à vrai dire, ils sont la joie de la maison, laquelle serait un « havre de paix » si ce n’était pas pour ma femme ; que non à cause d’elle, sinon de son fils, que n’est qu’il soit trop méchant, mais lorsqu’il revient de chez son père, il se tourne insupportable.

    Je tire maintenant : Bon ! Et, ta mère ? De plus, je m’y souviens beaucoup, elle était très ravissante, elle aussi ; j’ai envie de lui rendre visite. Cependant, elle demeure encore dans la même maison de toujours ?

    Non, son ancienne maison, désormais, est la mienne ; elle s’est allée vivre avec quelques amies à un EHPAD.

UNE PIEUSE DÉESSE AU LIEU D'UN IMPITOYABLE DIEU

    Fait chaud…  Je pourrais bien m’en aller rafraîchir au bord d’une rivière d’arbres garnie ; pourtant, compte tenu que je ne souhaite absolument pas que les bestioles viennent chez moi, ne va pas être moi qui vais aller chez elles.

    À cause, en étant moi tout seul dans la guérite, je m’ennuie de ne rien faire ; donc, pour prendre envie de faire n'importe quoi, j’ai décidé de me faire prêtre ; peu m’importe qu’il en soit pour me prôner à moi-même.

    Et, du même que je refuse d'être gênant avec des bestioles ; j’ai dû inventer un dieu à moi pour ne pas concurrencer avec les bêtes et, en le fabricant, j’ai façonné au lieu d’un dieu une déesse pour me faire différencier avec.

QUAND L'INTÉRIEUR ET L'EXTÉRIEUR SONT CHOSES PAREILLES

    Dans le coin de la vie dont la mienne fait exister son inexistence, je dissimule la triade : vie, existence et inexistence.

    Là où je ne fais rien pour y rester, ni pour en sortir.

    La vie en dehors me fait dégoût, ainsi, comme à moi tout seul, ennui… et, la mort n’est qu’un espoir sans espoir.

DÉVOTION PERDUE, DÉVOTION PRISE

   En changeant légèrement les termes ainsi que, simultanément, de les prendre par certains, pour mieux m’en servir, je vois la vie comme suit :

    Ayant perdu la religion l’odeur de sainteté.

    Perdant la politique, elle aussi, mais sa couleur.

    Le peuple devenu veule, voir : insipide. 

    Elle est comme l’eau ! Donc, faute d’avoir contre quoi me battre, je me suis fait dévot du vin ; il garde encore les trois propriétés quand même !

QUELQUES-UNS S'EN VONT AUTRES Y RESTENT

    Au fur et à mesure que les animaux non humains, en vivant dans l’entourage des animaux humains, se sont fait humaniser, les humains, petit à petit, se sont allés faisant des dieux.

    … Soit l’inexistence !  

    Donc, lorsque les animaux humains laissent d’exister, les animaux humanisés laisseront d’exister, eux aussi, comme cela ; ils reviendront à leur état naturel… tout y en reviendra !  

CASSER LES PIEDS AUX AUTRES EN CASSANT LES SIENS

    Par les temps qui coulent durant ; plus je regarde la vie, plus je la vois ennuyeuse.

    … Pour tous !?

    Pour lesquels la font ennuyeuse et pour lesquels ne veulent absolument pas s’ennuyer.