vendredi 5 août 2011

LE BALLON VEXÉ

      
    Un groupe de personnes qui se sont engagées entre eux, par les couleurs de leurs pantalons courts et leurs maillots, ceux-ci numérotés tels que dominos, font tout pour que quelqu'un de cette bande donne des coups de pied à un pauvre ballon, au temps d'éviter quelques-autres formes aussi en bande, habillées de façon semblable bien qu'à différentes couleurs, ne possèdent pas ce même ballon ; comme s'il fût une vierge sicilienne de ces temps-là dont une vierge était une vierge comme il faut, sans résultat, car la supposée immaculée vierge serait flétrie, vexée, maltraitée, parce que le pauvre ballon, qui je ne sais pas qu'est-ce qu'il a fait à tous les composants de ces deux bandes qui luttent par lui ou contre lui, qu'il reçoit de coups de tous et partout, je ne sais non plus pourquoi on me vient à la tête l'image de la planète, la nôtre, il serait par la forme ? ou les formes ?
    Les spectateurs de cette brutalisation à laquelle est soumis un ballon : s'énervent, crient, rien, pleurent, quand non s'y outragent. De cette marée de gens mises dans l'enceinte où se célèbrent ces types d'événements surgissent des vagues et de l'écume ; au va-et-vient de cette marée qui tout soutient (même l'oubli de leurs propres défaillances) pour que les vagues pussent et l'écume vive au-dessus de tous.
 

Dans le monde de ce bâtard cirque, il y a quelqu'un qui ni étant dedans ni dehors, la ligne mise dans l'eau, la canne en terre, seulement à de mouiller un peu les pieds pour prendre un gros poisson, par exemple, de presque un million d'euros, soit le SMIC d'un bon nombre de souteneurs.

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