LA CORRUPTION NE LAISSE AUCUNE PLACE À L'HONNÊTETÉ

    Je suis assez de ce couple de mots qui souvent lacère impitoyablement mes oreilles :

    « Le pouvoir corrompt ! »

    Le pouvoir ne corrompt pas, en tant que fils aîné de la corruption, il l’est déjà.

    Alors, assimiler pouvoir et politique, c’est déplacé ; en tout cas, le pouvoir que la politique confère aux politiciens est d'éliminer des corrompus qui s’y mêlent.

    Ceux-ci qui sont déjà touchés de la corruption depuis longtemps…

    Il faut de la pratique.

    Cependant, cette vrillette insatiable, mis en place, n'abandonne pas facilement le mobilier.

TOUT UN MONDE, PRESQUE, AUX YEUX FERMÉS

    Dans le monde, le nôtre, ils sont nombreux qui refusent de voir.

    Leurs yeux fermés ; ils se conforment à dire :  tout va bien !

    Le jour qu’ils les ouvrent y arrivera, dont ils ne verront que désolation.

TROP SEMBLER ARRIVE À ÊTRE

    Le hasard m’a fait croiser avec un ami à moi, poète lui. Il traînait tristement un triste semblant ; sans rien lui demander moi, il sort une voix caverneuse pour se plaindre :

— Les feuilles des arbres, pas seulement ne tombent pas, sinon qu’elles prolifèrent de plus en plus.

— Des boutons y poussent parmi, et même quelques-uns entament déjà la fleuraison.

— Les petits oiseaux, dont aucun ne s’est chié sur moi encore, chantent gaiement, à Ra tout semble.

— Le monde, qui semble lui aussi s’être oublié de la pandémie, se montre irresponsablement content.

 

 

    Que si tout cela ne suffise pas, la femme, qui provoque mes soupirs, soupire, elle aussi… on s’aime, tout semble. Ainsi ne se peut rien faire, comme il faut quand même.

LE DESPOTISME FERME LA PORTE À LA RAISON

    J’ai toujours voulu tout comprendre.

   Mais, de ne rien comprendre.

    Je ne sais ce que je voulais comprendre.

UNE AFFAIRE DE COMPRÉHENSIBILITÉ

    Je peux comprendre que les athées, même lesquels, entre eux, n’aiment trop la vie, s’y tiennent, dû qu’ils n’ont pas de perspective autre de futur.

 

    Ce dont je n’arrive absolument pas comprendre, c’est aux si fidèles que pieux croyants, qui sans avoir but autre dans la vie que mourir, pour s’en aller chez son dieu chacun, personne, parmi ceux-ci, du même que parmi ceux-là, tous préfèrent rester chez Gaïa.

 

     Bref, aussi incompréhensible, en le concernant aux croyants, que compréhensible pour les non-croyants, personne n’est prêt à trépasser.

LA PEUR, UNE GRANDE AFFAIRE

   En auscultant patiemment le parcours, depuis un début plus ou moins approximatif, de l’humanité, on constatera que la peur a joué un rôle prépondérant ; voire : d’une ampleur incontournable.

    Rôle qui a agrandi au fur et à mesure que le temps a défilé jusqu’à nos jours dont il a atteint une grandeur inusitée.

    La peur qui, si bien d’abord, s’est emparé des esprits des paroissiens, en apportant du pouvoir aux maîtres de dieu, au fil du temps, elle devient la plus grosse affaire aux maîtres des hommes.

LES CHIFFRES ÉTOUFFENT LES ESPRITS

    Touches par l’incohérence, on a élevé au-dessus de tous les dieux (nos dieux de toujours) les dieux monothéistes.

    Tellement, que personne ne prête plus l’oreille aux nôtres.

    Ceux-ci, qui plutôt indolents que fâchés ou apaisés, se sont mis au-dessus de tout pour regarder le spectacle là-bas.

LE FEU, LA FUMÉE ET LES CENDRES

     J’ai entassé quelques petites branches.

    Après, je leur ai mis feu.

    J’y ai regardé jusqu’à tout s’est brûlé.

    Donc, un petit nuage noir est devenu.

    Celui-ci qui, graduellement, s’est dissipé.

    Maintenant, il n’y reste que des cendres.

MÊME LES PERROQUETS ÉCHANGENT DES OPINIONS

    Il était un homme assis ; ce n’est qu’asseye que l'on attend le mieux quand même.

    Quand on se rencontre, celui qui attend, il est, lui aussi, assis, en attendant d'entendre celui-là qu’il attendait.

    Tous les deux, assis, face à face, chacun, oreille sourde, exprime son monologue.      

QUELQU'UN EST VENU ET A MIS FEU AU POT

   La vie est devenue, à moi, une sensation comme faire cuire la nourriture dans un pot sans feu.

   Là, où ni la nourriture cuira évidemment, ni le pot ne produira point de vapeur en conséquence.

   C'est pareil la vie, non seulement elle est crue, sinon qu’en plus, elle ne produit pas rêves.

LE BON SENS FLEURIRA... J'ESPÈRE !

   Nous, les humains, démontrons notre supériorité sur tous les animaux autres en bâtant le plus grand chef-d’œuvre qu’aucun autre ne pourrait jamais créer.

   Pour y faire, des architectes et maçons, les uns les autres imprégnés de la plus profonde médiocrité, après avoir mis au chômage tous lesquels ont une lueur de lucidité, pour qu’eux, tous seuls, bâtant le macabre ouvrage.

   Parachevé le travail, le monde sera inhabitable, pas uniquement pour nous, sinon pour toutes les autres espèces vivantes, lesquelles ne l'ont pas anéanti.

TENDRE UNE MAIN À L'AMITIÉ

   Je n’ai pas, je n’ai jamais aimé, cela de faire l’exercice de la haine.

    Ce que j’ai toujours aimé, a été cela de tout simplement aimer.

   Je voudrais regagner la capacité perdue, en moi, d'aimer le monde.