jeudi 31 décembre 2020

PARMI LES ODEURS CHEZ L'ÉPICIER LE PARFUM D'ELLE

    J’étais, parmi d’autres personnes, chez l’épicier, faisant queue en attendant que l'on s’occupe moi.


    Là où les odeurs se font confondre, je sens dans le cou une haleine fraîche, tiède, qui ne peut être qu’exhalé par une belle fille, puisque immédiatement un parfum de femme, d’elle, m’est envahi.


    Mon tour arrivé, à mon malheur, on s’en occupe et je dois abandonner cette embrasse de bonheur.

mardi 29 décembre 2020

QUAND LE RÉVEIL FAIT TREMBLER LA SONNETTE TOUT REDÉMARRE

    Le jour est tellement une course d’obstacles, ceux-là qui ne sont que les heures durant.


   
La nuit, en étant envahie par le silence, elle est absente de temps, jusqu’à ...


   
De petit matin, le réveil fait trembler la sonnette ; ce qui est le signal de départ de la course.

samedi 26 décembre 2020

TOUJOURS AURA QUELQU'UN PLUS GRAND

    Dans la grande maison de l’humanité, il y a de si nombreuses qu’énormes chambres, chacune entourée d’étalages dont les personnes rangent, chacune, dans beaux petits pots en faïence, bien fermés, leurs vœux.


    Dans le centre de chaque chambre, vide, le silence garde la poterie.

    Le jour fut venu dont le vandalisme prend forme en un vandale d’une masse armé.


   Celui-ci qui entrant dans la susdite maison il passe de chambre en chambre dont il fait débris toute la faïence. En arrivant au grand salon, le casseur ne trouve aucun pot : malchance à lui ces vœux-là ne sont plus.

jeudi 24 décembre 2020

LE LUTHIER ET ÉOLE SELON LA SAISON

    Lorsque le luthier est l’hiver, quand Éole « le grand musicien » souffle sur les arbres défeuillés, les sons se font doux, rythmés avec le pas moins doux, son sorti des pins, de la pluie, si elle tombe avec force, mais jamais stridente… la neige ne se fait pas presque sentir.


    Pendant le printemps, le luthier accorde l’herbe, le blé vert encore et les boissons. La musique, même parfois mouvementée par des timbales de la foudre, reste mélodieuse.


    En attendant le grand concert de l’automne, dont tous les instruments seront prêts durant l’été, Éole joue le prélude ajoutant, le blé mûr durant, aux ruisseaux et des fleuves, rares d’eau à l’époque qui, en se heurtant, contre
les pierres apporte d’autres nouveaux sons.

lundi 21 décembre 2020

LA COIFFURE DES ARBRES

    Il était le début printemps, sans rien à faire moi, il m’attire la tête d’un arbre peu coiffé encore, où dans le bout d’une petite branche, laquelle venait se succédant d’autres de plus en plus grosses jusqu’au tronc qui soutenait le tout, poussait, entre autres partout, une feuille, dont mon œil s’est pris immédiatement.


    Bientôt, elle et les autres ont fini pour coiffer l’arbre du tout, le gardant ainsi de la chaleur à son dessus et préservant l’humidité à son dessous.


    Passé l’été, en automne durant, les feuilles s'en vont faisant de plus en plus rares. Elles perdent le vert pour prendre d’autres couleurs. La feuille de mon œil reste là, toute seule, jusqu’à un jour, en s’y détachant, s’envole, doucement, vers le sol dont elle se donne en engrais aux racines qui l’avaient fait pousser.

mercredi 16 décembre 2020

UN AIGLE ET UNE POULE SE SONT RESTÉS ÉTONNÉS

    La soirée de la veille, on était en joyeuse camaraderie, évidemment dans un bar, quand un autre habitué, qui était perdu dans le labyrinthe de la réflexion, lorsqu’il trouve la sortie, il tire :


 
    Ce que j’aimerais, c’est d’avoir trente ans moins desquels j’ai aujourd’hui, mais, sans savoir tout cela que je sais maintenant, condition « sine qua non », il remarque.

    Un spontané par là, sournoisement, lui dit : voire, vierge !

    Pas nécessairement, en outre, à cette époque-là, je ne l’étais déjà.


    Moi, langue inquiète, sans pouvoir la contenir, je rétorque : mais voyons, dans ce contexte, quand tu arriveras à l’âge que tu as, tu n’auras que perdu le temps dans cette étape répétée.

lundi 14 décembre 2020

LE SILENCE DES PLANTES

    Peut-être qu’il est le silence des végétaux, ce qui nous fait penser qu’ils ne sentent pas.


    
Ou pourquoi pas, il soit la faute d’yeux, à eux, ce qui les fait, aux nôtres, inexpressifs.

    Mais non ! Ils sentent.

    Ils sentent, comme nous les engraissons sans pitié, les coupons de la vie et les épluchons.

    
Peut-être, ils ne sentent pas, après ce calvaire, quand nous les mangeons sans considération.

samedi 12 décembre 2020

LE TONNERRE NE FAIT PAS "LA RAISON" MAIS BRUIT

    Un énergumène fait irruption dans l’accueillante agora, tellement un boulet perdu. Il y cavale en cherchant et tout le monde par là le sait, l'auditoire.


    Les oreilles du potentiel public ne sont pas prêtes, tous couvrent de leurs mains leurs têtes faisant figure de penser, pour se faire dissimuler, même en sachant qu’y parmi les uns les autres presque personne ni pensait ni n'avait jamais pensé.


    Le boulet tombe sur une table, autour laquelle quelques-uns étaient plutôt dans les nuages, dont il éclate pour faire du fracas « la raison » la sienne !!!

mardi 8 décembre 2020

LE TEMPS GUÉRIT TOUT... OU PRESQUE !!!

    Un placide jour, dans la campagne, chemin faisant, je me suis mis à observer d'étranges feuilles qui descendaient, doucement, en cherchant repos sur l’herbe verte.


   
Autres, malheureuses, tombaient sur le chemin, dont elles étaient piétinées par les passants ; ainsi comme unes autres, aventurières elles, se jetaient dans le ruisseau qui coulait, lui aussi doucement, par là.


 
    Au lendemain, j’y retourne pour voir filer les improvisés navigateurs ; mais la forte pluie tombée la veille fit du calme ruisseau un torrent… tous avaient naufragé. 

dimanche 6 décembre 2020

LE SUMMUM DE LA MÉDIOCRITÉ

    Des époques par lesquelles le monde, le nôtre, a tourné, peut-être qu’il n’a eu quelques-unes beaucoup meilleures que les autres.


   
La chose, bien que mal, a tourné, jusqu’à « le nôtre » est arrivé à l’époque dont nous sommes.


    Cette époque où prospère tellement la médiocrité que mieux qu’y vivre, c’est imaginer un monde autre dont exister, même qu’il en soit rêvant.

jeudi 3 décembre 2020

MIREILLE, INTRÉPIDE ET INFATIGABLE VOYAGEUSE

    Mireille est une belle femme du même que tout ça qui n'est pas beau (qui a déjà longtemps laissé d’être une belle fille) très moderne, à la mode d’aujourd’hui. Cette ancienne fille, amie à moi depuis longtemps, chaque fois qu’on se rencontre, elle en profite pour parler des voyages qu’elle fait sans arrêt.


    Mireille aime surtout son indépendance, ce qui le permet de faire ce qu’elle aime le plus : voyager partout, aux plus exotiques lieux préférablement. Elle aimerait aussi avoir n’importe quel animal de compagnie, pour qu’il l’attendît au retour de ses multiples voyages. Pourtant, cela tournerait mal, parce que, soit chat, soit chien, la compagnie, celle-ci ne se débrouillerait absolument pas toute seule en son absence.


    C'est donc que, Mireille, en cherchant quelqu’un qui l’attend. Qui lui fasse chaleureuse bienvenue ? Elle ne trouve autre, capable de se tenir tout seul, qu'il ne soit qu’un homme. Ainsi, il sera plutôt qu’amant, animal de compagnie… Ce qu’il faut faire pour coucher avec femme !

mardi 1 décembre 2020

RÊVES INTERRUPTUS

    En me croissant avec un ami, avant que moi ne puisse rien dire, il tire :

    J’ai fait un rêve…

    Comme Martin Luther king ?

    NON !


   
Sans pause, il mitraille : je rêvais avec une belle qui me tient, qui après des jeux insinuants m’attire, comme si de rien n’était, vers le lit. J'ignore si au sien ou au mien, mais à un lit quand même. Sous les draps blancs, on se caressait, de tous les pores, l’un contre l’autre, quand tout juste avant de consommer, je me trouve, obnubilé, tout seul dans mon lit.


   
Ça se passe toujours dans les rêves ; je lui dis, à titre de consolation.

  En ajoutant : cela s’appelle « rêve interruptus ».

  Tu crois ?

  OUI.