SOUS LES AVIDES YEUX DES VAUTOURS

    Supposons que les crocodiles, soudainement, démarrassent en se mangeant entre eux ; quand ils s’étaient repus, il ne resterait plus de crocodiles.

 

    Mis à supposer, supposons maintenant que les hippopotames n’eussent de prédateurs que les crocodiles ; donc, à ceux-là, incommensurables végétariens, la faute de ceux-ci, les ferait proliférer ; en conséquence, et devant les yeux d'autres végétariens, carnivores et des omnivores aussi, les hippopotames dépréderaient jusqu’à l’épuisement le plus absolu tout cela qu’auparavant les nourrissait ; le résultat serait que les pachydermes du même que leurs observateurs tous, mouraient tous de faim.

 

    Il ne fera pas trop penser pour déduire qui, parmi nous, seraient les crocodiles, les hippopotames, les observateurs, et même les vautours.

UN MOURANT DE RIRE ET UN AUTRE VIVANT TRISTEMENT

    Il y a longtemps, il était un homme, sinon heureux du tout suffisamment heureux, qui aimait bien, du même que tant d’autres choses, les femmes.

 

    Maintenant, il est devenu, petit à petit, un type, sinon mélancolique, embrouillé… Tel qu’envahi par la nostalgie.

 

    Cupidon l’a joué un mauvais tour ; y depuis, il n’aime ni chose aucune, ni personne que ne soit pas celle-là dont la flèche de celui-là a fait mouche.

UN TRÈS PETIT ENVAHISSEUR

     Il était une fois un tout petit, minuscule, pays où n’avait de place que pour une seule personne tout juste.

 

    Dans cette petitesse, dont il manquait d'espace, ni pour le malheur, ni non plus pour le bonheur, si bien que pour la vie dont il n’avait non plus de foule pour former gouverne aucun, y régnait la paix.    

            

   Paix qui fleurissait, tellement une petite fleur dans un petit pot, jusqu’à s’y fit faire infiltrer un petit pou.

ON N'EST QU'UN MAUVAIS PUZZLE

    En me mettant à réfléchir, je me dis moi-même tout seul : pourquoi veut-on des yeux qui ne souhaite pas voir ?

 

    Alors, à autre chose mieux à faire, je poursuis me demander : pourquoi désire-t-on des oreilles qui ne servent pas à ouïr ; une bouche qui refuse de savourer… Rafraîchir ses lèvres sur une joue, ou la rafraîchir ; des bras, qui ne vont jamais embraser, ou des mains caresser ; ou des jambes, qui n’ont pas où s’en aller ; ou même le cœur, qui n’a pas un autre avec lequel le rythmer ?

 

    Somme toute : pourquoi veut-on les pieds, qui n’a pas sur lui quoi qu’il en soit, pour se tenir debout ?

UNTEL MONSIEUR J'ORDONNE DANS UNE FORÊT QUI NE GÊNAIT PERSONNE

    Il était une fois, un lieu habillé de luxuriante végétation. les plus gros arbres, que si bien ombrageaient absolument l’endroit, parfois se faisaient percer par quelques rayons de lumière, dont l’un avait fait pousser une petite belle fleur.

 

    Un intrus, qui avait envahi la paix, épaté de la beauté de la petite, pour qu’elle eût compagnie, il fit ôter du tout le lieu.

 

    Le jour fut arrivé dont l’intrus (à l'époque, maître de ce qui était auparavant une superbe forêt, maintenant terre inculte) s’est fait RIP ; donc, mis dans une casse de bois, celui-ci apporté d’ailleurs, il repose sous cette terre, morte, son dessus orné de fleurs mortes.

LA JOYEUSE CHAPERON ROUGE ET UN LOUP PAS FÉROCE

    Chaperon rouge, qu’amoureuse du loup tellement elle était, voulait bien par celui-ci être mangée (avec ses yeux, bien entendu, tel que le dicton dit).

 

  Pourtant, lorsqu’il se l’approchait, elle se faisait dissimuler entre ses copines.

  Le loup d’amour désespéré hurlait partout : Chaperon Rouge ! Chaperon Rouge !

   Tandis que le loup hurlait Chaperon Rouge, gardant silence, se cachait entre ses copines.

   Le loup désespéré d’amour, sans amour se consolait en mangeant, un jour, une cachette, un autre jour, une autre, et ainsi jusqu’à faire rester Chaperon Rouge sans savoir où se cacher.

  Donc, Chaperon Rouge toute contente sinon du sort de ses copines de la sienne, car n’ayant pas où se cacher le loup pourrait la savourer…

 

    Malchanceuse la petite. Puisque le malchanceux loup, de tant manger dans l’inappétence, l’indigestion de l’en faire l’a fait devenir aveugle.

CHEZ LES TÉNÈBRES DE L'ABSURDE

    Sur un monde, le nôtre, si beau, il est difficile de voir la beauté, voilée par les sinistres amantes de l’obscur.

 

 
    Ôtez le voile des ténèbres de l’absurde.

 

    Regardez donc environ vous, par n’importe où vous ne verrez que de la fauve beauté, telle que la vie est.

SE COMPLIQUER POUR FAIRE LA VIE COMPLIQUÉE

    La vie est quelque chose de simple

    La vie n’est qu’amour.

   Sans amour, il manquerait la vie, ou au moins, elle serait sans succession.

 

    Par amour, il y arrive que, par exemple, chez la mante religieuse, le mâle se fait manger par la femelle, parce qu’elle prend de la force pour réussir leur progéniture.

 

      Pourtant, il ne faut pas en aller si loin.

     Il ne faut pas non plus le gâcher le compliquant.

    Utiliser des stratagèmes pour s’approcher, ce ne fait que s’éloigner.

DES MAINS OCCUPÉES

    Je tiens une fleur d’une main et d’une autre un verre de vin.  

    Si tu ne me dérobes rien ni d’une ni de l’autre.

    Ainsi, je ne pourrai pas, jamais, mon amour, te caresser.

UNE NOUVELLE QUI M'A LAISSÉ STUPÉFAIT

    De petit matin, en lisant les nouvelles, il y a eu une qui m’a laissé stupéfait ; le voilà : des scientifiques de L’Université d’Alberta ont démontré, après avoir fait une étude si sérieuse qu’exhaustive, qu’un verre de vin rouge équivalait à une heure de sport intensif. Ils font remarquer qu’il faut boire avec modération.

 

   Je gloserai d’abord par le final : « Modération » Moi, qui en tant qu’alcoolique « social » (je ne bois jamais chez moi où règne la modération, puisqu’en vivant moi tout seul, je n’ai pas avec qui troubler la paix.) Par ailleurs, je ne vais pas m’en aller à la taverne jouer la modération.

 

    Alors ! Finalisant par le début « le sport » Moi, qui d’après ces sérieux scientifiques. Je suis un sportif de haut rendement, Je n’arrive pas à comprendre, à exception du rendement à boire, comme depuis d’un tellement intense entraînement, je suis dans l’état que je suis, d’où la cause de ma stupéfaction.

LES SONS DE LA SCIE

   Pour chercher chez les songes quelque chose pour m’amuser, je me suis allongé dans le lit, sans rien faire.

   Je mens !

   On ne peut pas faire rien faire.

   Si l'on vit, on y fait.

   Même que l'on fasse le mort, on y fait.

   Exister dans l’existence nous fait être et tandis que l'on est, on fait, même qu’il ne soit plus que respirer.

LES CONSEILS DU PRÊTRE VAUTOUR

   Il était une fois un lieu, par quelque part de notre sphère, où, entouré de montagnes, se façonnait une immense plaine tapissée d’une aussi verte que jouteuse prairie, peuplée celle-ci de gnous en grand nombre, lesquels vivaient en équilibre avec quelques petits troupeaux de lions.

 

    Un jour, arriva par là un prêtre vautour accompagné d’un groupe d’enfants de chœur, qui après beaucoup prôner aux lions, les convaincre de vivre en harmonie avec les gnous ; fait, les lions se firent végétariens, donc n’en assimilant pas les nutriments de pommes, laitues et quelque chose comme ça, les pauvres lions, bientôt, moururent tous de dénutrition… Bon régal les ecclésiastiques !

 

    

    Bref, les gnous, faute de carnivores, proliférèrent tellement, que le tapis vert se fit transformer en ocre spart, d’où que son énorme population pérît de faim… Bon festin les ecclésiastiques, mais pas pour longtemps, leurs têtes mises dans la charogne empêchait leurs yeux à voir l’avenir.

 

LA FORCE DE LA PATIENCE

    Quand la patience est forgée, de la sagesse, trempée dans le temps, elle devient l’arme la plus puissante.

    

   Observez sinon, attentivement, lesquels la maîtrisent.

    

    N’importe qui la tienne, il la portera toujours dans la gaine, mais lorsqu’il l’y en fera sortir, elle sortira frappant.