Assis dans la terrasse d'un bar, place d'Italie, un verre à la main, je me sens envahi par tout ça que l'on peut observer depuis la place que j'en occupe ; tout le petit grand monde qu'elle est la Place d'Italie où il y a d'amoureux partout en faisant les flirts ; amants épris d'une grande passion les uns, autres l'en dissimulant et d'autres qui ne dissimulent rien, ils y vont à ce qu'ils vont, quand même l'un de tous les deux.
L'image, presque généralisée, qui donne cette aptitude si humaine parmi les acteurs, est celle des contrastes : l'esprit assoupi du mâle, aux yeux de bœuf égorgé, le corps raide, tête inclinée vers le côté de la main dont, on s'est accrochée une gracile figure féminine, sinueuse ; qui bouge, botte, se contracte et
dilate au rythme frénétique des émotions, se collant à son partenaire pour tout de suite s'y éloigner ; toute cette cérémonie sans se décrocher de la main de son amant, à qui l'offre de flatteurs regards temporaires avec cautèle, regards aux yeux d'une vache que l'on est en train d'être traînée.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire