lundi 1 août 2011

LA TERRASE À LA PLACE D'ITALIE

    Assis dans la terrasse d'un bar, place d'Italie, un verre à la main, je me sens envahi par tout ça que l'on peut observer depuis la place que j'en occupe ; tout le petit grand monde qu'elle est la Place d'Italie où il y a d'amoureux partout en faisant les flirts ; amants épris d'une grande passion les uns, autres l'en dissimulant et d'autres qui ne dissimulent rien, ils y vont à ce qu'ils vont, quand même l'un de tous les deux.
     L'image, presque généralisée, qui donne cette aptitude si humaine parmi les acteurs, est celle des contrastes : l'esprit assoupi du mâle, aux yeux de bœuf égorgé, le corps raide, tête inclinée vers le côté de la main dont, on s'est accrochée une gracile figure féminine, sinueuse ; qui bouge, botte, se contracte et
 
 
dilate au rythme frénétique des émotions, se collant à son partenaire pour tout de suite s'y éloigner ; toute cette cérémonie sans se décrocher de la main de son amant, à qui l'offre de flatteurs regards temporaires avec cautèle, regards aux yeux d'une vache que l'on est en train d'être traînée.

  Dommage d'avoir moi le cœur gangrené, ce qui pour les affaires de l'amour empêche à pris de cette maladie de faire les couillonnades qu'il y faut. Ce que j'extériorise en se le disant à un ami, lequel était assis à la même table, différent verre, si je ne fusse pas boiteux, je me mettrais à courir derrière les filles. Bah ! Dit mon ami, tâtonnant la table à la recherche de son verre… le mien, je l'y tiens.

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