Une fois l'hiver est arrivé. Dans la maison du pauvre, celui-ci se garde du froid
accroupi, dans le lit. dont il est contré de prêter son oreille
aux soudaines notes improvisées, que le vent fait sonner au s'y inviter, entrant par les fentes d'une vieille fenêtre dont
Éole a fabriqué une anche.
Le même hiver l'en est aussi dehors la maison du riche, pas
au-dedans puisque qu'elle est chauffée, artificiellement. L'hôte de
celle-là, confortablement accommodé dans un fauteuil, écoute des
notes tout parfaitement ordonnées, enregistrées, qu'une chose artificielle, lui aussi reproduit.
À l’extérieur, le fauve rugit, il se fait ouïr pour tous. Le
pauvre sait bien qui est la faim, l’interprète ; pourtant le riche
cherche à savoir ce que le fauve veut dire, à il ne l'inquiète point, l'approche de ses hurlements qui progressivement s'approchent à
lui… il ignore qu'il est nourriture !