LE TEMPS SE SUICIDE PAS, IL PASSE

    Je souhaiterais faire disparaître quelques-uns des temps, du temps que j’ai vécu.

    Néanmoins, je ne suis que le conglomérat de ce temps que j’ai vécu.

    Peut-être que ma vie ne soit qu’une merde ; mais je ne connais pas autre chose.

OMBRE DE COMPAGNIE

    Au fur et à mesure que les êtres, à moi bien aimés, trépassent, autant d’ombres qui me hantent.

    Ce qui me fait sentir vivre dans une forêt… d’ombres !

    Là où la solitude, d’elle, me fait vouloir trépasser moi aussi, pour être ombre de compagnie d’elle.

QUAND L'OSSEUSE SOUFFRE DE L'OBÉSITÉ, L'HUMANITÉ SOUFFRE DE LA FAIM

    Ces derniers temps durant, on a tellement gavé l’osseuse, qu’elle a fini pour être touché d’obésité morbide.

    Maintenant, elle n’est qu’un tas de graisse… d’ordure pourquoi pas.

    Il y faut faire attention, déjà que si la mort meure, à cause, l’humanité tout entière va avoir des sérieux problèmes.

À LA FIN, LES FUNERAILLES DONT RIRES ET PLEURS

    Les amitiés nouées pendant l’enfance s’en vont, dénouant au fur et à mesure que les mariages se célèbrent, y parmi…

    Pourtant, de petits lacets se façonnent pour fêter les fruits des nouveaux mariés ; quelque chose de passagère.

    Tout ça, jusqu’aux décès, prolifèrent parmi les anciennes amitiés. On se rencontre. On pleure et on rigole dans la fête d’Anubis.

UNE INTRUSE MAIN

      Thanatos a étouffé une autre bougie.

    Un autre ami qui s’est éteint.

    Mon monde s’est obscurci davantage.

LES ÉCHECS FINISSENT POUR FAIRE ÉCHOUER

    Depuis que ma vie a fait plein, en plus de peiner à ravitailler, elle ne fait que gaspiller les restes.

    Les ombres silencieuses des excès se matérialisent pour frapper fort mon corps déjà affaibli.

    Il ne me reste que l’esprit, qui manie, avec talent, le fleuret de l’ironie, forgé par temps durant.

NI JE PRÉTENDS QUE LES AUTRES SOIENT COMME MOI, NI ÊTRE MOI COMME LES AUTRES

    Gaspillant le temps par les rues de Paris, je me trouve un vieil ami, qui, remarquant un insigne russe lequel orna mon manteau à l’auteur de ma poitrine, côté gauche, m’a averti :

    Celle-ci, signalant l’insigne, peut autant t’ouvrir des portes que te faire fermer d’autres.

    À cette observation, je lui réponds : dans les portes qui me sont fermées, je ne veux jamais y prendre le marteau pour forger de l’amitié.

    Pourtant, les portes ouvertes n’ont pas de marteau, mais d’elles sort une main tendue.

QUAND LA BRISE FAIT DE FACTEUR ET ÉOLE DE CUPIDON

    En profitant de la brise humide, l’amoureux y jette des bisous pour qu’ils s’en allassent humidifier les joues de son amoureuse.

    Aperçue de la manœuvre, elle, jouant la dédaigneuse, les esquive, leur tournant le dos.

    C’est donc que, Éole, qui était attentif au coup, jouant lui Cupidon, fait arriver les bisous sur la nuque de l’amoureuse…

    Elle, sentant leur humidité, sourit.

UN CONTE TRÈS FLEURI

    En étant moi dans un parc, d’une petite ville, assis dans un banc, cousant un bouton rebelle de ma chemise ; une dame à l’allure sereine, intense et (j’ai pu constater) une langue inquiète, prend place à mon côté pour regarder, ce que pour elle tout semble un curieux le spectacle. Après un dialogue silencieux, on bavarde pour faire monter le ton. Il n’a pas fallu beaucoup de temps pour qu’elle me raconte un conte ; ce qui était un schème de sa vie.

    Elle préface avec Florian et Jacinthe, unis d’une amitié très profonde.

    Quand Florian épouse Marguerite, Jacinthe, évidemment, parraine le mariage. Lorsque Marguerite donne à la lumière Rose (qui est la conteuse), la mère change sa vie par celle de sa fille. Peu temps est passé depuis les funérailles, que le veuf, en se voyant bientôt chez sa chérie amoureuse, charge son ami d’arroser Rose (un bouton encore). L’heure arrivée, Jacinthe prend sa place de père jusqu’à Rose fleurit, donc il l’épouse pour ne pas abandonner ses soins.

    Rose épilogue : Il a été un bon ami, a fait bon père, bon mari et aussi bon jardinier de nos fleurs.

LA VIE ET L'EXISTENCE

    Il y a parmi les autres toutes deux entreprises, qui sont de loin les plus rentables.

    Et, si l’une est la médecine, dont le médecin est qu’en profite, pour faire prolonger la vie.

    L’autre est la religion, où est le curé qu’en profite plus encore pour faire éternelle l’existence.

UN MONDE PONDÉRÉ ET UN AUTRE INGRAT

    J’ai été, depuis toujours et je suis encore, un amant inconditionnel de tout cela qu’est russe : ses romanciers, sa poésie, sa musique, ses chants, sa danse… Voire tout, ainsi que la grâce charmante des femmes : douces, délicates et d’une beauté tout bien ordonnée.

    Pourtant,

    Si bien, je comprends qu’il ait un grand monde qui jouit en observant la danse.

    Je ne comprends pas, que les citoyens russes « ingrats » regardent avec dédain le petit monde, « pondéré ». Celui-ci que pour le bien-être de la population russe tout entière, tout fait pour faire disparaître d’elle tout cela qu’est russe et même tuer lesquels s’entêtent de l’être.