BAPTISEURS ET BAPTISÉS

    L’animal humain a l’habitude de baptiser ses congénères (péjorativement) avec l’appellation avec laquelle il a baptisé les autres animaux.

    Que celle-là soit : âne, loup, rat, moutons (celle-ci employée généralement au pluriel), porc… et ainsi de suite.

    Pourtant, ces autres animaux, touchés des qualités que représente son appellation, elles sont prises en vivant chez ses baptiseurs.

VOIE FERRÉE À SENS UNIQUE

    L’amoureuse s’est fait emmener par Thanatos à son jardin sans fleurs.

    Pourtant, l’amour pour elle est resté ancré dans le cœur de son amoureux.

    Celui-ci, qui, en ne pouvant pas s’en déprendre, a fait d’elle sa tombe

EN SE DÉGAGEANT DE LA HONTE D'AUTRUI

    Un chien normal ; voire, sinon libre, bien plus libre que le congénère qu’il observe quand même, fait promener un couple, uni à lui par une espèce de cordon ombilical. Couple de mariés qui, à faute d’enfants, le lui traitent comme s’il était l’un.

    Le pauvre chien « l’observé » écarte son regard de celui de l’observateur… il a honte de soi.

    Il a honte aussi que ses parents putatifs : de qu’ils lui parlent comme s’il était un gosse idiot, que l’habillent avec des fringues ridicules, rigolent de sa démarche, ramassent ses crottes et parfois le régalent des gourmandises par faire des stupidités.

LA PERPÉTUELLE COMBATTANTE... ACCOMMODATRICE !

    L’église ne se rend jamais ; et si bien, elle s’est toujours bien placée du côté des vainqueurs.

    Elle a fait autant chez les vaincus, soit ils renversent la donne ; et, dans les temps qui coulent durant, elle s’est mise à remplir, d’elle, les nombreux espaces devenus vides.

    Y parmi ceux-ci et, de sa folle hystérie, elle a fabriqué les athées : espaces incontournables.

À DÉFAUT D'AILES : COUP DE PIED AU CUL

    Des couloirs, protégés par hauts murs pour que personne n’en sorte, dont le ciel fait toiture, façonnent le labyrinthe dont le peuple est prisonnier.

    Le maître du Dédale a fait soin pour que l’unique sortie conduise à un autre labyrinthe et successifs ; les gardiens de celui-là veillent.

    Pourtant, le ciel est à tous. Alors, la seule sortie de l’encerclement est de se faire pousser des ailes… et voler ! Hors de là, l’espace est ouvert.

MON MONDE ET LE MONDE

    Assez de promener mes yeux par la planète Terre, en jouant les coudes avec les autres vivants, devenus concurrents, pour ne pas arriver à aucune part.

    C’est donc que j’ai envoyé mon regard faire du tourisme par l’espace.

    Là-haut, où errent les esprits forgés dans la Terre, rien de bon peut s’attendre ; il faudra s’en aller plus loin, où l’extension des pourris ne se propage pas.

QUAND LE SOLEIL S'ENDORME ET LA LUNE SE RÉVEILLE

    Un épais manteau de nuages empêche au Soleil de faire des ombres… par ici-bas, il pleut.

    Là-haut, abrité par les nuages, le Soleil se met à dormir.

    Sous les nuages règne le gris foncé : tout est sombre.

    On doit promener la solitude, la sienne, en solitude.

    Alors, on cherche de la compagnie dans une taverne.

    Trempé par-dehors, arrosé dedans, on fait de la camaraderie avec le vin… dehors, il pleut.

LA GALE ET LES POLITICIENS

    Un jour, un ami à moi me raconte son expérience en étant touché par la gale.

    Tu sais, dit-il, il suffit que ces microscopiques acariens arrivent à se mettre, sans t’apercevoir, sous ta peau. Et, lorsque tu te seras aperçu, ils y auront déjà creusé des sillons, où auront pondu leurs œufs, ce qui les fera se multiplier sans arrêt… tout un enfer qui se développe sous celle-là ; ce qui te fera gratter jusqu’à une éruption cutanée, brûlante, te désespérera…

    Moi, pour lui soulager les souvenirs, je l’interromps. Soit tel que des politiciens !

    Exact, conclut-il !

SINISTRES PEINTRES

    Sinistres peintres qui, en voyant dans le monde deux mondes, peignent lequel tiennent par le sien en rose, ainsi que lequel des autres en rouge.

    Nonobstant !

    Le rouge, la couleur du sang qui parfois, on doit faire verser pour écrire avec : « paix », n’a rien à avoir avec le frivole rose, déteint celui-ci de celui-là.

LES ÉLUS ET LEURS ÉLECTEURS

    Les élus, en se regardant, croient qu’ils regardent leurs électeurs, lesquels se montrent heureux ainsi que fiers d’eux : ses maîtres !

    Pourtant, les électeurs, en se regardant, ne se sentent absolument pas heureux, ni non plus fiers de leurs élus.

    Ces électeurs-là, qui ne doivent pas chercher les coupables de leur malheur ailleurs, il a été son choix d’avoir tels minables élus.

LA VIE N'EST PAS, PEUT-ÊTRE, UN ESCALIER, MAIS UNE PENTE

    La vie nous fait tous mettre dans un escalier dans lequel les uns le montent ainsi qu’à d’autres qui le descendent.

    Alors, lorsque les uns se heurtent avec les autres qui descendent, pourvus de l’élan de la descente, ils prennent de l’avantage.

    D’où, ceux-ci arriveront à mettre pieds sur terre. Pourtant, les chercheurs de hauts désirs tomberont dans l’abîme.

RESTER SOUS TERRE OU S'EN ALLER AU CIEL, VOILÀ LA QUESTION

    Tous, nous allons mourir, et même les soi-disant fils de Dieu « le grand forniqueur » qui se croient en aller (après la mort, évidemment) à la droite de leur père supposé, où curieusement presque aucun ne veut pas aller.

    Tous, j’insiste, absolument tous, mourrons ; ce qui n’est pas dramatique, c’est la course de la vie qui arrive à son but… dont la mort.

    Pourtant, lesquels se considèrent fils de mère et de père mortels, ainsi que mortels, eux aussi, voient le cycle vie-mort autrement. On retourne à la nature d’où on est sorti avec la joie d’avoir vécu en paix et en harmonie avec la vie.

PERMIS DE FAIRE BRUIT

    Il n’y a pas repos pour les oreilles des personnes qui n’aiment pas les sons des perceuses.

    Les hommes, armés de ses trucs infernaux, sont partout en ville ; autant les espaces publics que privés, et, quand les gros appareils s’arrêtent, prennent la relève, autres plus maniables, aux mains des voisins inconsidérés, pour faire de ses maisons, j’en suppose, chose pareille à un fromage de gruyère.

    Il se dit que les rats aiment le fromage ; je n’en doute pas et même, je le constate.

OÙ VONT NOS PENSÉES

    Là-haut, dans l’espace, dont les effluves de nos pensées s’envolent, tout est en ordre.

    Pourtant… (?)     

    Ici-bas, dans la Terre, d’où ces pensées émanant, tout est absolument désordonné.

L'ESCALADE DES HAINEUX

    Les haineux, pour haïr comme il faut, soit, en toute tétrique splendeur, ils doivent se placer dans le plus haut de la pyramide, de la société décadent… Soit, en ce qu’elle est devenue.

    Ainsi, pour y faire, ceux-là, en se mettant dans la politique dont ils grimpent, jouant les coudes pour y arriver. La démocratie, débilitée par leurs croyants sans esprit qui, embobinés par les insatiables marchants sans scrupules, font inciter ces victimes propitiatoires à les mettre les haineux là-haut… avec condescendance !

    Une fois-là, les haineux, haïssent à goût leurs votants, en attendant leur réponse, soit dévote dévotion, soit du mépris ; peu importe, pourvu que cela ne soit pas de l’indifférence.

LES TEMPS PASSENT, LES MANIÈRES CHANGENT

    L’époque dont on vit est en train de se noyer dans les eaux turbulentes qui y coulent. La renaissance, depuis des eaux troubles, j’ignore maintenant ce qu’elle apportera ; quoi qu’il en soit, rien de pire, voyons.

    Ainsi, dans cette époque, dont nous sommes, est héritière de celle-là dont l’église a voulu s’emparer du monde. Elle, en échouant, s’est vue emparée par une curie laïque, pas mieux… pour les dévots tous.

    L’héritière ne se porte pas mieux non plus. La satrapie qui a pris la relève, elle a échoué à plusieurs reprises et à but de souffle, elle a mis ses enfants de chœur, criant ses mensonges pour les faire crédibles.

UNE FILLETTE ET UN CHAT

    Qui connaît les chats le sait : un chat, normal lui, ne se subjugue à maître ; là où il siège, il est le maître. Alors, je vais vous raconter l’historia de la fillette et le chat.

    Un chat qui vivait commodément chez soi en partageant maison avec une famille de bipèdes dont une fillette, celle-ci qui, en prétendant aimer le chat, faisait de lui son jouet ; ce que le félin refusait absolument. Ainsi, les parents de la cassante fillette s’apercevant du refus du chat sur leur progéniture, ils décident de châtrer le quadrupède pour lui adoucir son caractère. Le regard du couple sur lui ne le présageait rien de bon… ses couilles tremblaient comme grelots ! Alors, il décide, lui aussi, de quitter son domaine.

    Le chat, maître de soi, s’en va chez sa voisine, maîtresse celle-ci de sa maison, laquelle partage avec une vieille dame amante de sa vie et de celle des autres…

    Maintenant les grelots musiquaient leur jouissance !

CHAQUE DIEU A SA TROUPE, MAIS LE RÉSULTAT EST LE MÊME

    En méditant, plus ou moins profondément, plutôt que sur le créateur, sur ses créatures (croyants à chaque croyance, à eux en correspondant) j’ai déduit :

    Que, selon chaque partenariat, leur créateur, dit Dieu, est un cumul de toutes les bienveillances imaginables !

    Pourtant, alors que tous les croyants, chacun dans sa confession, adorent le sien, ils se dérobent de sa doctrine juste après être sorti du temple de chaque…

L'OR NI SE BOIT NI SE MANGE

    L’homme actuel, touché du barbarisme écologique, s’est fait un invétéré dans la matière, ce qui l’a mené à abandonner les vaches (supposément polluantes) à son sort, ainsi que certaines cultures considérées polluantes, elles aussi.

    Nonobstant, si bien la terre de culture se repose des excès de l’homme, les vaches paient un lourd tribut, parce que celui-là, depuis la nuit des temps, a fait leur vie dépendante de la sienne.

    Une fois que l’homme a fait disparaître les vaches. Pour réparer le mal causé, il a fabriqué « en or » une vache sacrée. Pourtant, même en étant nombreux, les cornus parmi eux, la vache sacrée ne se reproduit ni ne donne pas du lait.

EN ATTENDANT THANATOS

    En étant chez moi, accompagné de la solitude, attendant la mort, assis sur une inconfortable chaise, je me suis allongé sur le lit pour faire confortable l’attente.

    L’attente se fit plus commode, mais ennuyeuse quand même.

    Alors, pour que le temps ne s’alourdisse pas, pour l’alléger, je sors chez moi pour m’en aller au bar ; là où, en fait, l’attente est devenue aussi commode qu’agréable.

LES EXTRATERRESTRES PEUVENT ÊTRE CANDIDES, MAIS PAS CONS

    En étant l’Écho au bord de la mer, séjournant dans une plage solitaire ; les vagues, parfois fort prononcées, parfois presque inaperçues, lui parlaient (il disait) sur les extraterrestres.

    L’Écho, volontiers, me raconte à moi ce que les vagues l’ont raconté à lui : depuis longtemps, ceux-là nous surveillent et peut-être que maintenant, ils soient déjà parmi nous.

    Je lui renvoie ma raison : je n’en doute pas qu’ils sachent de nous ; alors, en connaissant les invasions barbares, les nôtres, anciennes et modernes, je doute qu’ils osent s’y approcher.

DÉSHABILLER LE MONDE

    Il y a quelques-uns qui ont tout fait pour déshabiller le monde.

    Nu, celui-ci, les « déshabillateurs » l’en habillent simultanément de prisonnier et geôlier.

    Ces inquisiteurs ne s’apercevront pas qu’ils y font partie ?

JE N'SAIS PAS À QUOI CE CONCERT ME FAIT SOUVENIR

    La pluie fait de la musique en battant les vitres de la fenêtre ; pas loin, le vent rythme.

    Ce n’est pas que le prélude.

    Au loin, la tempête fait sonner tous les instruments de l’orchestre : voilà le concert.

LE DIVIN MORT-NÉ ET LES DIVINITÉS VIVANTES

    Du « tout puisant » (impitoyable lui, selon ses créateurs) Nietzsche, à l’époque de celui-ci, il avait dit que celui-là était mort.

    Ce que je n’en doute pas et non parce que je ne suis pas allé aux funérailles, mais puisque je crois qu’il est mort-né. Pourtant, les divinités qui regorgent dans notre paysage, déguisées de saintes les unes ainsi que de saints les autres, pour survivre aux faucilles des commerçants du dieu absolu ; ils ne tolèrent absolument pas la concurrence.

    Toutes ces divinités-là, toute une diversité conçue par la philosophie des divers peuples, elles sont encore bien vivantes.

LE CRÉATEUR ET SES CRÉATURES, ADEPTES BIEN ENTENDU

    Les intermédiaires, entre le Tout-Puissant (à sagesse infinie ainsi qu’impitoyable) et leurs croyants, prônent à ceux-ci que celui-là les a créés à son image et ressemblance.

    Pauvre Créateur ! Et, pauvres créatures !

    Le Créateur devait avoir une reproductrice en mauvais état, car nombreux lui sont sortis défectueux. En outre, le bâcleur a fait de leurs cerveaux une auberge espagnole.