Le
jour interrompt inconsidérément la nuit s’en invitant où
personne ne l’a invité.
Donc,
moi, en état automate, j’abandonne le lit. Je m’en vais à la
cuisine d’où je reviens en compagnie d’une tasse de café ;
on s’assoit face à face et après quelques bisous, j’ouvre la
fenêtre pour aérer la chambre et m’aérer moi aussi en profitant.
Là-haut sur le toit de la maison d’en face un tout jeune chat
miaule ; sa mère l’aura viré, elle aime bien sûr son fils, mais
non un Tanguy… C’est la vie ! En bas, du son garage un
sadique a fait une prison pour son chien dont le pauvre se plaint…
C’est la vie !!! Depuis un appartement de la même maison,
arrivent les sanglots déchirants d’une flûte qu’un crétin se
croyant un vertueux le provoque. Ça, c’est trop, ainsi qu'en
sortant déjà de l’état automate, je ferme la fenêtre et les
volets.
La
nuit (falsifiée) s’est faite, dont l’obscur, le silence.
Dommage d’avoir embrasé la tasse.