PARFOIS, IL VAUT MIEUX NE PAS SE RÉVEILLER DU TOUT

    Lorsque je me suis fait descendre des nuages des songes, le café m’a réconforté en m'incitant à me remettre debout ; mes pieds sur terre…  

    Donc, soudainement, je me suis trouvé envahi par l’optimisme (quelque chose de bizarre en moi) cela qui probablement s’est passé pendant que j’ai été allongée ; état dont un présage m’aurait renseigné que les animaux tous sur terre (bon presque), ils vivront à leur aise sans personne qui « organise » ses vies, depuis que nous, les grands prédateurs, finirons pour nous anéantir, nous-mêmes tous seuls.

    Cependant, le bonheur se fait bref. Les nuages dissipés, en sentant mes pieds sur terre, j’ai senti de nouveau le pessimisme qui m’envahit !

PIEDS SANS TÊTE, MAINS SANS CŒUR

    Lorsque les pieds mènent inconsciemment les mains inconscientes de plus en plus à plus s’emparer.

   La tête se met à rêver en quelque chose, au loin, que l'on puisse atteindre.

   Lèvres sèches

   Yeux éteints

   Oreilles sourdes

  Le corps, engraissé ces excès, s’en tenant tout simplement amorphe.

  Il soutient impassible : cette tête-là, autant que ces mains, ces pieds, ces lèvres, yeux et oreilles-là.

L'"ÊTRE" ET L'"ÊTRE SUPRÊME"

    C’est bien vrai que les humains, parmi les animaux tous, nous sommes des spécimens uniques.

 

      

    Si uniques que pour nous distinguer de tous nos compagnons de voyage par cette bagarre qu'est la vie, nous nous sommes fait mettre « être » devant notre nominatif, ainsi comme, pour nous taquiner, avoir fabriqué un autre « être », « suprême » celui-ci pour mieux y faire.

 

    De tels faits, telles conséquences, celles-ci qui nous ont fait être les uniques à maîtriser la haine.

DANS LA PEAU DE DÉDALE

    N’en ayant rien à verser de la dame-jeanne de ma pensée, l’envie de raconter me fait le faire sur ce que peut le passer à n’importe qui, donc, pour y faire, je me fais sujet moi-même.

 

    

    La vie « ma vie » s’adapte cahin-caha à son parcours, large, ce qu’il soit.

   Long, ce qu’elle y veut.

   La vie n’est que chemin… Sinueux !!!

 

    Je ne sais pas pourquoi me vient à la tête une femme.

    Cette pensée, qui ni me mène à « elle » ni m’éloigne.

    Qui me fait perdre… 

    Dans ce labyrinthe !!!

LE CARACTÈRE CACHE D'UNE GENTILLE DEMOISELLE

    Ce qui l’est passé à une gentille demoiselle, de bonne famille elle, qui pour faire du bien aux autres a fait du mal aux siens, ainsi qu’à elle-même.

 

   S’en étant rendue volontiers « la gentille » pour donner à téter un mignon crocodile ; celui-ci, en mangeant, mangeant, s’est resté sans quoi manger, du même que la belle sans seins… Elle a dû d’abord le faire arracher les dents au reptile !

 

   On ne doit pas être bon, ni mauvais non plus, ni même juste, car ce qui est juste, pour quelques-uns, ne peut pas l’être pour quelques autres.

QUAND LE RIDEAU TOMBE SE LÈVE LA MATRAQUE

    Parfois, par là dans la scène des rêves, le maître Morphée lève le rideau pour que l'on puisse voir le spectacle.

 

   C’est le cas à moi une nuit dont en mes rêves, je rêvais que les acteurs tous se piégeaient les uns les autres, sans à ne rien arriver aucun, et moi au milieu de ce capharnaüm gracié de leurs bousculades.

 

    Soudainement, le rideau tombé, je me réveille, et, en réfléchissant sur le vu, j’en déduis : c’est tellement la vie.

RIEN NE SE FAIT GRATIS QUE NE SOIT RIEN FAIRE

 La vie est façonnée avec des mains.

 Elle devient cruelle.

 Quand ses mains prennent

 Quand ses mains offrent.

 

  Rien ne se fait gratis qu'il ne soit de ne rien faire 

  Pourtant, ses mains vides
 La vie peut bien se faire douce.
 Puisque au ne rien faire elle, avec elles.
 Peut-être, qu’elles fassent des câlins.

EST-CE QU'EST LA VIE QUELQUE CHOSE DE SÉRIEUX?

    Si l’on veut me faire prendre la vie par quelque chose de sérieux, je préfère me mettre sous le manteau de la laide.

 

  Dans la vie, tout est devenu relatif, ce qui intéresse : soit l’amour, soit la beauté n’est que de la marchandise… Ça, c’est comme être mort !

 

  Pourtant, étant donné qu’une fois mort, tu n’es rien. Donc, si tu n’es rien, tu ne sauras même que tu n’es rien.

UN TIGRE FASCINÉ PAR "UNE" SUCCUBE

    Une belle soirée, rue Saint-Denis, je me suis rencontré un vieil ami, aux allures désespérées, lui, qui, à mon « ça va » de rigueur, mitraille tellement un tigre enragé :

 

  Depuis quelques jours, j’ai passé une nuit merveilleuse avec une, ne pas moins merveilleuse, succube, celle-ci qui s’est dissipée, comme d’habitude, quand on se réveille. Encore dans les cieux, je me suis revenu, progressivement, sur terre. Après m’être récupéré des enjeux amoureux, je me suis rendu compte de ne pas avoir pris ni le téléphone ni le courriel électronique de la belle pour contacter avec… donc, j'ignore comment faire pour en faire ? râle le tigre sexuel.

 

  -Tu dois attendre qu’elle y revienne, et en attendant, avant te coucher, je te conseille d’avaler un viagra ; jardin bien entretenu donne les meilleures fleurs.

   -Et si elle ne vient pas ?

   -Ainsi, tu fais comme d’habitude.

L'HOMME, TUEUR GRATUIT DE LA BEAUTÉ

   L’homme par nature, du même que n’importe quelle autre espèce animale, il n’est pas enclin à tuer par tuer, voire le faire gratuitement.

 

   Le simple assassinat ou orgie sanglante peut spontanément surgir chez n’importe quel animal autre que l’homme si celui-là se trouve décontextualisé dans un entourage qui n’est pas le sien.      

   

    Pourtant, chez l’homme, ça se passe souvent, soit parce qu’il se croit le divin, soit par ukases divins dictés par sibyllins divins en leur profit.

MOURIR, SOIT DE FAIM SOIT D'INDIGESTION

    Mis à imaginer, imaginons-nous un monde dont les crocodiles ne mangent que crocodiles et les hippopotames ne mangent que pommes (pour ne pas dire n’importe quel autre aliment).

   Dans ce monde, il arrivera le jour où ne resteront plus de crocodiles, ni de pommes ainsi comme non plus d’hippopotames, victimes ces derniers de la tellement douloureuse comme sourde faim.

    On pourra dire que ce n’est pas grave que pour cette triade. Pourtant, nous, qui, faute de diversité, sommes devenus avaleurs invétérés de conneries, bien pouvons mourir d’indigestion.

SES YEUX ET LES SIENS

    Depuis longtemps ses yeux séjournaient sur ses yeux ; il ne pouvait pas quitter les siens des siens.

 

        Il ne pouvait pas non plus voir d’autres yeux que les siens ; ainsi comme autres yeux, sui ne pouvaient pas regarder d’autres yeux dans les siens que les yeux d’elle. 

 

    

    Ce n’est que ses yeux fussent possédés par les siens, simplement ses yeux étaient sur les siens.

ENTRE LE BERCEAU ET LA SÉPULTURE D'UNE BOUTEILLE

    Il était une fois un homme qui vivait, ni heureux ni malheureux, harmonieusement tout seul. 

 
   En étant l’harmonieux chez lui, un jour, qui n’était ni jour ni nuit. Avant que l’épicier du coin, où se pouvait acheter du vin en vrac, fasse tourner la clé, le solitaire prend « soigneusement » par le cou une bouteille vide qui avait par là et s’en va remplir sa compagne chez l’improvisé caviste. Courses faites, il revient sur ses pas, en tenant la susdite, pleine, « soigneusement » par le cul, pour rentrer à la maison avec.

 

    Mis à table elle et lui, il boit, et quand ne reste que la bouteille, il marmotte : c’est la vie !!!