mercredi 18 avril 2012

UN AUTRE, PETIT, PETIT NICOLAS

    Il était un petit Nicolas plus petit que celui de Goscinny et plus impertinent aussi, qui au quotidien rentrait de l'école chez lui, si irrité que content, il y était parti.

      À ce petit, petit, Nicolas, ce qui le faisait aller joyeux à l'école, était à penser qu'il pourrit manier les autres petits compagnons, moins petits que lui, en semant entre eux de la turpide zizanie, laquelle ne poussa jamais dans le terrain de la vraie amitié… cela que provoquait le retour du petit chez-lui tellement aigri.

       Les années de lycéen de petit Nicolas, toujours petit, ne les a mieux passés, à cette époque-là il a même tenté de vendre son âme au Diable, celui-ci qui, en étant tout occupé, l'a envoyé foutre la paix... il n'était point pour négocier des petitesses.

    Dans son époque universitaire, il s'est vendu à un magasinier de friandises placé à la sortie d'une école, au fin d'abîmer les achats des enfants, parce qu'ils rachetassent de nouveau les objets du désir qu'ils n'avaient pu goûter. Ce qui n'a pas marché non plus, les ventes sont tombé là et le magasinier sans scrupules ne les a eus pour virer le petit jeune, petit, Nicolas.

     Un jour, désespéré, le petit Nicolas devenu un petit homme, s'est jeté devant un camion en marche, dont le chauffeur freine, s'en tire de la cabine, et donne un coup de pied dans le cul (petit) au petit suicide Nicolas, que veux-tu ? Imbécile ! Me saler le camion quoi ? lui dit le brut routier. Pauvre petit, petit homme, Nicolas : âge, petit, oublié de tous, il ne lui est resté que se vendre tout entier, bas prix aux représentants de dieu sur Terre ; à ceux-ci tout les sert. 

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