mardi 24 avril 2012

MES JEUX D'ENFANCE

    Mon père, qui était venu au monde (je suppose) autant à me dire de sa main quelque chose, comme à répondre mes si bouleversantes qu’insatiables questions (insatiabilité qui pour l'assouvir, l'âge m'a permis l'aide inestimable d'en aller la désaltérer dans les bars) il y a longtemps, il me dit, je ne sais pas si répondant à quelque question sortie de moi, ou de lui : mon fils, le roi des cieux n'existe pas, tout simplement parce que les cieux sont une République, dont toutes les forces se soutiennent, les unes les autres, pendant qu'elles y sont, pour former le perceptible, à notre insignifiante optique de perception, autant vers la grandeur comme vers la petitesse.

      Tiens donc, laisse-toi de dire conneries de rois et princes, reines et princesses, lesquelles ne sont que leurres, des humains pour vivre les moins le plus. Va-t'en mon fils jouer à la Révolution prolétaire et prend soin de faire partie des libérateurs de la classe opprimée, contre les ignorants lâches culs des oppresseurs.

      Ma tante et ma mère, deux sœurs qui faisaient, en ce qui me concerne, une dualité maternelle, regardaient mes jeux, qui sans moi, je jouais, dès un coin de la cour de la maison, en se disant sans se dire, dans un monde qui est sans être : sacrebleu ! Que le démon nous amène, de tel père tel fils.

    … Famille d’athées et insurgés ! 

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