dimanche 25 mars 2012

UN GENTIL ÂNE

    Étais-je distrait (ce qui est fréquent), les coudes appuyés sur le mur qui clôturait un pré, contemplant la splendeur verte, fleuri partout de marguerites blanches et jaunes, parfois y parmi un qu'autre coquelicot rouge.

    Par ce tableau impressionniste, dont un âne recueillait délicatement de ses délicates fleurs, je ne sais pas si en vue de s'orner lui, à son intérieur peut-être, ou de changer le style de la toile à un réalisme monochrome. 

    La belle que pas moins intelligente bête, dont la bêtise humaine à fait emploie, péjorative, de son appellation, en vient petit à petit s'approchant vers où j'étais, laissant une trace nettement verte par où elle passait. Une fois l'âne tout juste face moi, qui tenait encore les yeux mis sur sa manière d'effacer l'impressionnisme, là-bas aux pieds du mur, entre l'âne et moi, je vois une :  Iris Sibirica bleue, qui avait poussé par là, tellement à l’insu du monde qu'elle avait passé inaperçue à mon égard.

      Le gentil âne, observait-il que j'étais absent de tout cela qui ne fut pas la contemplation de la belle fleur qui déjà tremblotait à son haleine, lève la tête, donc tous les deux nous trouvons en nous regardant dans les yeux, il fait un geste indescriptible et tourne pour reprendre sa marche esquivant l’Iris Sibirica bleue qu'il laisse gentiment à moi. Le restaurateur peintre persévère à façonner la trace verte.  

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