lundi 12 mars 2012

LA SOURIS ET LE LION

    La petite pimpante souris, Amarante appelée pour non s'appeler Violette, si légère que la plus délicate pimprenelle qui eût poussé sur la plus étendue insouciante belle pairie, avait été prise du coup de foudre, que le plus gros tonnerre jamais imaginé n'avait annoncé, du lion René. De ce clair-obscur d'où bien se pourra tirer, que la souris n'était pas, ni grosse, ni fort, elle était surtout délicate, bien que fortement amoureuse du lion René.

        Le lion René, qui n'était trop, pour ne dire rien, attiré par les amourettes, qui ne fussent de bœuf, ni à d'autres conneries de ce genre ; il avait assez avec soigner pour que sur la prairie, où poussaient les délicates pimprenelles, ne maraudassent que déprédateurs, il ne voulait voir par là animaux d'autres qu'eux-mêmes et d'herbivores, évidemment il n'allait point s’inquiéter par une souris ; toujours qu'elle ne lui cassât pas les pieds.

         La souris Amarante, aveuglée d'amour, avait forcé sa canne guide pour que celle-ci la conduise à croire que le lion René était lui aussi amoureux d'elle, mais qu'il faisait pour faire que personne, ou lionne, ou souris… je ne sais pas ! Sûr de son amour, pour se faire l'intéressant.

       Compte tenu que les lions n'aiment trop chasser, qu'ils mangent vite, et son travail de surveillants l'en fait leur présence, ils emploient leur temps en se reposer, ce temps-ci dont la souris avait profité pour pousser en confiance pour s'en aller approchant de plus en plus aux chairs de son bien aimé, jusqu'à un jour, dont elle plus que le caser les pieds, l'avait frôlé les roubignoles; à ce que le lion René, en croyant qu'un pouce, ou quelque chose comme ça, le lui suçait sa descendance, d'un coup de griffe l'arracha le cœur à Amarante. Cela du cœur n'est que pour faire un final adéquat, vraiment ce coup-là l'avait arraché tout.

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