lundi 23 janvier 2012

JOSÉPHINE ET L'OGRE

    Les ogres grouillaient partout, et Joséphine ; pas une Joséphine quelconque : une Joséphine belle et délicate, grouillait, elle aussi, par où elle ne pouvait pas tomber proie des ogres.
   L'un des ogres, scrutant du coin de l’œil la belle et délicate Joséphine par là, s'est cassé, mais amoureux d'elle (le pauvre), qui pour dissimuler cet attrait aux autres ogres, il s'écarte de la meute comme il peut pour se rendre au pied de la charmante.
    Elle, la superbe et délicate, aussi que charmante Joséphine, souri au stupéfait amoureux, de ses lèvres cramoisies, allume ses mignonnes et délicates joues (tout en elle est délicate) étendent son cou fin et blanc, écarte les cheveux de son front (il fout voir tout ce qu'il fout faire pour épater un misérable ogre). Bref, elle fixe ses yeux tels que deux épées, en étincelant acier, sur le féroce ogre qui, après d'être assoupi, il servirait de mets du jour, à bon prix, à la belle et délicate et même charmante, Joséphine, que lui mangerait tranquillement.

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