lundi 16 janvier 2012

QUATRE COMPAGNONS

     
    Un homme avait amené vivre chez-lui parmi d'autres animaux : un âne dans l'esprit que personne se plaçât sur un rang supérieur à lui, au moins dans son domaine, en ce qui concerne à l'intelligence, un cochon pour faire du même à l'égard de la politesse, donc, et pour si tous ces deux ne fussent pas assez, il avait ajouté à la troupe un loir ; il voulait aussi être le plus active, dans le nouveau monde qu'il était en train de fabriquer.
    Une fois tous les quatre chez-eux, chacun prend place où l'on est plus à l'aise. La maison autant bien chauffée qu'assortie de denrées, met au loir dans un état de frénétique activité, s'emparait-il du salon-bibliothèque étendant d'ici son espace vital par le sous-sol où il y avait une espèce d’atelier-laboratoire.
    Le cochon, grand sybarite, se passait le temps entre les exquis qu'il cuisinait, dans l'espace aménagé à ces travaux, dont il avait fait son domaine et la salle de bains, dans laquelle il se faisait constamment la toilette. 

  Celui qui reste, l'âne, animal de notable intelligence, pour coucher ses réflexions, n'avait trouvé mieux place que coucher dans le lit qui avait été celui-là de leur amphitryon, celui-ci, qu'à faute d'autre chose avait pris siège, par-ci par-là, du couloir où il ne gênât pas les nouveaux patrons de la maison.

    Notre homme dans son prétendue sagesse, il ne savait qu'il y a d'autres qui vivent là où ils vivent, mais pas par leur choix.

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