LA QUEUE

     Les oiseaux ont une queue à plumes. Comme en autres animaux, la queue est une partie importante d'eux-mêmes, ainsi qu'en autres, sa pure queue. Eh bien ! Que je sache parmi les animaux, même ceux-là qui ont une queue. Ce qui se peut entendre comme normal. Le seul qui ne possède pas de queue est l'humain. Entendant par queue ce qui concerne à l'appendice qui prolonge la colonne vertébrale. Celle qui peut l'être, qui l'est, par réminiscences de la perte de cette tue-mouches.
    On fait la queue autant si nous allons au théâtre qu'au dentiste, du même qu'allant payer des impôts que toucher un chèque ou pour en aller acheter un kilo de grasset de bœuf (ce que presque toujours monte du kilo, mais personne bougonne par ça, car cette partie du ruminant est délicieuse) comme je disais alors : faire la queue pour acheter la viande et en plus pour l'en payer. Je pourrais suivre ce chapelet jusqu'à la fin de mes jours, parce que les humains faisons la queue pour tout ; nous n'avions pas de queue dans l'extrême de la colonne vertébrale, mais nous l'en avons, en esprit, mise dans la tête.
    Je suis convaincu que tandis que l'on ne perd pas l'esprit de la queue, nous n'évoluerons pas comme ce que nous prétendons être des « animaux rationnels ».
Voilà la seule révolution qui nous reste à faire, tout simplement nous déprendre de l'esprit de la queue. Pensez-vous à ce que j'y viens de dire : on n'est pas une bêtise, on est une invitation à la cohérence.