mardi 5 juillet 2011

LA TULIPE BLEUE

Tulipe, fille de Protée, à qui avait fait malheureuse Vertumne de qui Diane l'avait sauvé la faisant fleur : la plus belle fleur, qui se laisse montrer parfois pour jouissance des mortels.
  
  Le bulbe de la Tulipe, de qui je raconterai l'histoire, ne reposait pas dans le temple de sa protectrice Diane, à celle-ci le hasard l'avait posée dans le bar de la gaillarde Éléonore, plus exactement dans le derrière de l'établissement, passé la cour sur laquelle s'entassent les caisses vides, là, la patronne, aux mains vertes, cultivait un beau petit jardin, dont, à un coin ombré, protégé des inclémences, pousse, du susdit bulbe, une gracieuse tige qui soutient un pas moins gracieux bouton noir dont fut tombé amoureux, sans savoir pourquoi (l'amour est comme ça) un assidu au bar d'Éléonore, qui n'étant pas trop amant du soleil, celui qui baignait la terrasse du bar placée dans la façade du même, il avait l'agrément de la gaillarde pour éprouver du vif plaisir de leur vin assis sur une barrique qu'il y avait dans la susdite cour postérieure, celle que parfois faisait de table, dont l'amoureux voyait la tulipe noire objet de son amour.
  Un jour, la Tulipe Noire, se croyant hors du regard de tout curieux, s'épanouit, découvrant la plus belle fleur bleue, laquelle observait son amoureux, guette-t-il derrière des casses vides. L'amoureux, de la peur à faire une vertumnée, reste aux aguets matin et après-midi jusque bien entré le soir (quoiqu’Éléonore fît bonne affaire avec lui, la nuit, elle ferme le bar).
  Il arrive un funeste jour que, de bon matin, l'amoureux, attendant que le bar ouvre pour s'en aller, voir son amoureuse, ne trouve pas réponse à ses désirs ; un cartel collé sur la porte d'entrée dit : « fermé par congé ».
   MERDE ! Dit-il (dans les affaires de l'amour, on peut se permettre certaines licences, par impolis qu'elles soient)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire