vendredi 1 juillet 2011

UN FOL DANS LA VILLE

    Dans une ville grise, d'un pays vert, laquelle est creusée de rues grises bordées de maisons grises ; quelques-unes si grotesquement colorées que bien pourraient blesser la vue d'un aveugle. Là il vit un vieil brave homme qui marche souvent par les trottoirs de ces rues, droit comme un cierge, les en utilisant d'estrade pour prôner des choses que la vie a thésaurisées en lui, et qu'il les enveloppait en papier pelure les en éparpillant partout si généreusement.
      Les gens qu'y passent se moquent en écoutant les laïus du fou (comme ils l'appellent) sans l'écouter, peut-être, parce qu'il ne serait  que notre charmant brave vieil homme ne dit aucune stupidité comme celles qu'ils pensent, et, voilà la question : c'est ça qui les empêche lui écouter.
      À la sortie d'une église, leur pauvre clientèle, au pas de notre éloquent homme, souri sinon fronce les sourcils, tous sous l'aura de la pitié impitoyable de qui croie par foi. Ils n'ont pas besoin de la connaissance qui ne soit pas pour thésauriser de l'argent. Toujours qu'ils aient besoin de la science, soit-elle cela des autres : celle-là des pêcheurs athées… la philosophie n'intéresse point : la philosophie est liberté.

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