samedi 11 février 2012

LÀ, OÙ LE BORGNE EST LE ROI


    Si dans le pays des aveugles, le borgne serait le roi, dans le monde des sages (où naturellement peut avoir aveugles et même borgnes sans ce titre-là) le roi, bien pourrait être -ou il croirait que l'en serait-, n'importe quel imbécile sans scrupules ni intelligence, dont il serait toujours sous les dictées d'autres, lesquels auraient beaucoup moins de scrupules, au temps qu'une intelligence appliquée fortement à la stupidité ; ceux-ci qui à son tour se doivent aux critères d'un dieu imaginaire, dont la doctrine qu'à lui appartient est maniée par autre caste, celle-ci soumise à l'arcane, c'est ainsi que, toute secte, comme il faut, elle y est.

       Il fait grelotter de seulement penser que tout cela tombe en charge sur le dos de la classe travailleuse ; même l'y sont ceux qui sont tirés d'elle, pour ces poids morts se protéger des révoltes qui ne se daignent pas les servir, comme ils l'en sont aussi ces sages-là, pourtant il faut éclaircir que, ceux-ci ne sont point coupables, ni de la stupidité naturelle du roi, ni du crétinisme des uns, ni du méchant obscurantisme des autres, ni non plus de la passivité nonchalante de la classe travailleuse.

      Ah ! En autre, les sages, malheureusement pour tout cet empire in consubstantiel à la décence, ne peuvent (ce qui est consubstantiel aux sages) avoir roi, parce qu'ils sont Républicains, ni être esclaves, parce qu'ils ont l'esprit de la liberté, ni être croyants quand même, parce que dieu n'existe pas. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire