lundi 20 février 2012

AU-DEDANS ET AU-DEHORS D'UN PUITS

    Dès la profondeur d'un puits, on peut se voir, pendant le jour, là-haut, le Soleil, ou son éclat, ou les éclatants nuages qui lui enveloppent, ou les nuages noirs qui lui cachent.

        Dès la profondeur d'un puits, on peut se voir, durant la nuit, là-haut, les étoiles, ou la lune insultante ou son timide éclat, ou tout simplement la nuit… ou le noir, le même qui règne là-bas.

     

     Au fond d'un puits, on ne se sent qu'un ne rien sentir.

      Au fond d'un puits, on ne s'écoute que le silence, le propre cœur battant… en silence.


     Là-haut, au-dehors du puits, on s'écoute les cris désespérés de la faune, brûlée par le Soleil, battue par les vents, trempée par la pluie, alourdie par la neige, grillée par le gel, dont il y a eu quelques-unes, qui n'en ayant assez, lesquelles sont devenues, soit bêtes de somme, soit de consommation, quand non, pourquoi pas, de compagnie… des dieux.

         Là-haut, sur la superficie, chaque fois moins, on ne peut pas, se délecter avec la beauté de la flore ; les rationnels, pauvres irrationnels cultivateurs, tout à fait, pour que tout devienne à notre décadente goût : fleurs sans odeur, fruits sans saveur et en couleurs standard de plastic.

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