samedi 4 février 2012

L'INACCOMPLISSEMENT DÛ.


    Nous sommes constamment en train de fabriquer des nouvelles normes de conduite, pour ne pas les accomplir ; d'où il se peut déduire que nous sommes vicieusement transgresseurs de celles-là, tellement que nos vies n'auraient de la valeur de l'en être sans le strict inaccomplissement, à plus sorte d'elles mieux.
       Il faut bien entendre qu'entre ces normes-là, il y a lesquelles où leur accomplissement n'est que pour faire le ridicule, à titre de se faire différencier desquels ne l'y font pas, d'autres pour faire une convivialité plus agréable, quand non plus gênante ; et les normes faites « Loi », dont ils seront élevés les héritiers plausibles de n'importe quelle propriété, pour qu'ils exigent de l'accomplissement de ces lois aux dépossédés, sous peine de subir des coups du bras de la Loi, celle-ci, triste figure, salariée au service des prêtes financières. La Loi est pour qu'elle soit observée par les pauvres gens, les riches, ils ont assez avec leurs complexes mœurs de classe. 
        Les pauvres n'ont besoin de rien apprendre, ils seront abrutis selon les premiers ou derniers nommés ci-dessus, inciviques par leur non-adaptation à la civilisation prescrite par les autres, et tout simplement écroués, par le non-accomplissement de la Loi des puissants.
    Pour pauvres seulement leur reste la ressource, de se faire croyantes en dieu. Parce que se soumettre en silence à tout type de vexations (songeant de vivants, évidemment, une fois morts, il n'y a de rêves ni… non, merde si, nous y deviendrons tous) ils pourront s'en aller à un certain paradis, semblable auquel où vivent leurs bourreaux. Ceux-ci, ils n'ont pas besoin de lui, c'est pour cela qu'ils ne veulent point mourir. 

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