dimanche 26 février 2012

LE GRIS, TOUJOURS LE GRIS

    De mon enfance, je ne me souviens guère que de la pluie et de la neige, mais surtout de la pluie, comme que si quand il ne pleut pas soit la neige qui lui remplaçât.

    Du soleil, je garde seulement des petites lumières des brefs étés de tout pays du nord, que ma famille passait dans l'abrupte côte du mien, où parfois la mer basse offerte quelques plages d'un fin et doucement gris sable. Le soleil-là se réfractait de manière détachée sur les façades chaulées des maisons, ce chaulage qui cachait la pierre, gris, en laquelle avaient été bâtis, comme si les gens d'ici auraient de la honte de ce qu'elles sont, d'où elles sont, pourtant ces mêmes gens se montraient fiers des circassiennes maisons, toute façade, lesquelles avaient fait bâtir les émigrés enrichis venus d'Amérique.

       Le souvenir de ces androgènes maisons châteaux, à l'instant le lui faire revivre, me rapporte à ma jeunesse, dont l'alcool et les drogues m'avaient apporté de nouvelles couleurs ; desquels au fur et à mesure que le temps s'est allé passant, elles ont disparu sans peine ni gloire, pour revenir à moi les gais gris de mon enfance.

          Aujourd'hui, en sentant que la mort me hante, grise, elle est grise, de la belle couleur grise, dont il sert, élégamment, à tout ouvrir… à tout fermer.

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