mercredi 28 septembre 2011

UN FLEUVE

      Du fleuve que je parlerai, il y a eu une époque, dont il émanait, tellement qu'aujourd'hui l'en fait, dès le cœur de la terre, s'élançant en bouillons dans le petit étang qu'il s'y était, dont il commence à couler.

      
    À cette époque-là comme aujourd'hui il descendait joyeux par la haute montagne jusqu'à qu'il commençait entrer en vigueur au fur et mesure que la sueur de ces montagnes se versait sur lui.
       À cette époque-là, dont, par ces parages, il était violent, faisant rouler les pierres, taillant les rochers ; impétueuse et insolemment, accommodant le lit par où il ruisselait.
       À cette époque-là, dont à mesure que le parcours s'adoucit, il prenait les allures d'une apparente paisible puissance qui presque soudainement l'amenait à la plénitude avec laquelle allait rejoindre la mer. Cette ambiance était la constante à exception de la saison, dont les nuages garaient les eaux à elles, ce qui ne durait pas trop : blessés par le vent et le froid de l'automne elles pleureraient faisant devenir les choses à ce qu'elles étaient.

      
    Les temps modernes, tout ont changé, le fleuve conserve seulement son état originel là-haut, dans sa naissance, et peu plus, puis il est plein de barrages au large de son cours, ceux-là qui le faisaient gonfler comme un bœuf d'engrais à chaque, qui mesuraient le cours de l'eau au goût des castors bipèdes qui les avaient bâtis ; un peu plus là-bas suivant son cours, dont il était auparavant fier de sa sereine puissance, ces castors-là interviennent à nouveau le volant son sang pour engraisser les grains qui engraisseront des bêtes destinées à engraisser les susdits putains fâcheux castors, tellement qu'ils ont engraissé à cause des barrages ce qui avait été le beau fleuve dont je parle.

      
    Là-bas du tout, dans l'embouchure sèche, les castors ont bâti des habitations prêtes de la mer qui caresse le lit sec. Si le fleuve s'en moquer des castors, je m'emmerde des politiciens et curés, il n'en soit, qu'ils me prendront par un fleuve.

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