
Tout de
petit matin, l'embaumeur met le corps du défunt dans le cercueil
accompagné d’échalotes, de champignons, de carottes… Et, à
nouveau, l'embaumeur ajoute d'autres aromatisations, quelques-unes
importées de loin d'où le véloce gibier avait parcouru ses
aventures. Ensuite, après l'avoir oint d'huile, il met le cercueil à
la chaleur. Le servant d'une bonne moitié d'une bouteille de vin,
duquel le prêtre se sert le reste. Alors, il regarde attentivement
le feu mijoter là-dedans de son avant-dernière demeure. Le maître
prend soigneusement une autre bouteille, cette fois de cognac, pour
l'en ajouter un bon coup. À la suite, il incorpore les entrailles du
susdit qu'il avait réservé sur une assiette, se servant lui-même,
dans ses propres, d'un autre ou de deux autres coups, de ce dernier
liquide élément. Comme le feu qui s'était pris sur le mort, comme
l'avait fait ce de la vie, le prêtre ferme solennellement le
cercueil.
Au midi
du jour de l'enterrement, le cortège funèbre y vient, ils sont
cinq, chacun porte l'une des urnes où reposeront les cendres du
cadavre.
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