Je ne
crois pas que l'on puisse vraiment profiter de la possession. Ainsi,
la possession n'est pas libre, de là que l'on ne pourra pas aimer
cela qui est propriété ; la propriété est, pour le dire de
quelques façons, un dogme, et l'amour ne se peut pas soutenir que
sous la tolérance.
Ce que
je crois, c'est de l'impossibilité de posséder, si l'on ne se
commence pas à l'en faire de soi-même ; partant de ce principe,
apprécier aux autres, considérant qu'il surgisse cette
circonstance, il s'agitera tout simplement d'une question de
correspondance, sauf cas explicites de masochisme.
La
difficulté de faire fleurir l'amour, de le laisser d'abord germer,
c'est que l'on a été prêt à l'amour. Des choses que l'on peut
conquérir, même qu'elles soient partout, pour les profiter en les
partageant. Cependant, pour des esprits propriétaires, pas de
question, la question est de les tenir en propriété, que si bien on
ne les profite pas, les autres non plus.
Tout
dans l'entourage d'un esprit propriétaire devient propriété ;
sinon sienne, quand même prête à l'acheter. La propriété devient
aussi la raison d’être de ces esprits-là. Même les personnes
apparemment aimées, elles ne seront jamais une propriété.


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