mardi 27 septembre 2011

LA PROPRIÉTÉ ET L'AMOUR

    Je ne crois pas que l'on puisse vraiment profiter de la possession. Ainsi, la possession n'est pas libre, de là que l'on ne pourra pas aimer cela qui est propriété ; la propriété est, pour le dire de quelques façons, un dogme, et l'amour ne se peut pas soutenir que sous la tolérance.       Ce que je crois, c'est de l'impossibilité de posséder, si l'on ne se commence pas à l'en faire de soi-même ; partant de ce principe, apprécier aux autres, considérant qu'il surgisse cette circonstance, il s'agitera tout simplement d'une question de correspondance, sauf cas explicites de masochisme.
 
    La difficulté de faire fleurir l'amour, de le laisser d'abord germer, c'est que l'on a été prêt à l'amour. Des choses que l'on peut conquérir, même qu'elles soient partout, pour les profiter en les partageant. Cependant, pour des esprits propriétaires, pas de question, la question est de les tenir en propriété, que si bien on ne les profite pas, les autres non plus.     
 
    Tout dans l'entourage d'un esprit propriétaire devient propriété ; sinon sienne, quand même prête à l'acheter. La propriété devient aussi la raison d’être de ces esprits-là. Même les personnes apparemment aimées, elles ne seront jamais une propriété.    
 

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