lundi 12 septembre 2011

LA DÉLICATESSE ET LA FAUTE DE CELLE-CI

 
    Il y a des personnes dont au-dedans habitent des âmes sensibles, capables de s'inonder dans la beauté des cerisiers en fleur. De se laisser inonder par tous les arômes de tous les jardins en fleur. La vision ondulante que la brise module sur les champs vers. Du blé, pas en fleur encore, il ne se prête pas à des conneries. Bien qu'il soit vrai que les champs vers de blé, d'une ondulante bien modulée, calment, sinon la faim, quand même l'esprit de ceux-là qui manquent de faim.

    Ces personnes sensibles, sensibles à tant de beauté, ont du pain et des fruits chez eux, et chez elles, elles ont aussi des jambons pendus dans leurs caves, où les étages sont débordants d'autres denrées.

    Il y a par ailleurs des gens dont il n'a point fleuri l'esprit de la délicatesse. Celles-ci qui ne regardent des fruitiers que la maturation de leurs fruits. Du blé, que quand il est jaune, pour le saccager le grain. Ils feront de la farine qu'ils amasseront pour faire à son tour du pain. Ces personnes durcies qui aiment uniquement les jardins potagers. Ces personnes qui ne regardent pas la douceur inouïe, blanche et fragile d'un agneau sur n'importe quelle prairie. À l'attente de la négligence du berger pour s'en approprier…  Ils ne voient pas la tendresse, seulement de la viande… fauves !

 

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