mercredi 11 décembre 2013

UNE AIGUILLE DANS LA PAILLE

    La grippe comme l'amour attaque avec force sur les jeunes gens, mais à leurs âges autant l'une comme l'autre, tous les deux maladies, se passent vite, et comme qui dirait : au revoir… jusqu'à la prochaine. 
 
   
    Pourtant, dans les personnes âgées, depuis qu'elles ont subi tant d'infections, les mutations dans les coupables ont fait opérer tous les deux maladies de différente façon : dans la grippe une compliquée récupération, dans l'amour, le plus souvent, une immunité absolue ; d'où qu'il soit que l'expérience, maîtrise de tout métier, dont les jeunes gens font maîtres leurs âgés, surtout dans les affaires de l'amour, sur lesquelles j'ai une fois écouté un vieil homme, auquel la vieillesse le faisait docteur, en conseillant une fillette : si tu te trompes trompe-toi toute seule, et surtout ne te laisses jamais conseiller d'une copine, puisqu'elle ne voudra à toi, ce qu'elle souhaite à elle ; les garçons sont plus naïfs, leur dimension spatiale, plus ample, les fait bien, mieux ou pires chasseurs, mais comme conseillers ils sont des inutiles. En définitive, que tu dois décider toi-seule, sans être pressée, cependant sans pause, il ne faut que l'infection perde son effet. Un jeune homme qui était par là prêtant son oreille, comme si de rien n'était, aux mots que le sacre docteur arrosait sur la fillette, se garde-t-il attendant que la petite part pour prendre lui sa place. Le vieil homme, qui veut s'en aller chez ses potes à y en prendre, voyant le petit, ses yeux mendiants, trouver réponse à ses malheurs, lui dit :
 
   
    Mon petit, si tu vas faire la cour à une fille qui met une aiguille dans un grenier à foin, c'est plutôt parce que tu te piques au te faire reposer sur la paille, que pour te faire de la difficulté à la trouver.

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