lundi 14 mai 2012

ANIMAUX DE COMPAGNIE

    En voyant, au jour le jour, la gluante et fausse affection que ces pauvres animaux reçoivent, à qui leurs amoureux maîtres ont gâté leur existence en les octroyant à titre de faveur (sans qu'ils aient rien demandé) à être leurs mascottes ; de ces prérogatives, dont ils ne se délivrent non plus, à quelques personnes considérées (par leurs semblables, désireuses de répartir amour) aussi que traitées, tellement qu'animaux de compagnie.

      Je suis tellement convaincu que, est l'inimitié, mère de la créativité, cela qui met en valeur les personnes, de fait je préfère : de ce que m'en peut toucher de l'affection des autres, absolument être touché de leur haine, du monde tout entier, ce qu'au moins voudra dire, que les âmes parfaites me reconnaîtront comme un bizarre individu : soit haineux, soit pris de tous les défauts qu'ils souhaiteraient croire ou qu'ils désireraient imaginer (si c'est qu'ils ont de l'imagination) tout cela que je désire, c'est que personne ne fasse rien pour me reconduire par le chemin d'une collante gentillesse de laquelle je n'ai jamais été pris.

       Bref, si je vais à un bar, je bois et paie ; je ne parle avec personne. Je grogne au monde et à tous ; je n'aime personne, ni animal, ni chose, je ne m'aime ni moi-même : j'existe, peut-être… la vie est merveilleuse, même si parfois n’importe qui m'en vient casser les pieds… trop de gâteau serait dégoûtante.

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