jeudi 31 mai 2012

UNE PERSONNE NORMALE

    Une personne quelconque, normale bien entendu, admettra normalement (c'est pour ça qu'il faut d'une personne normale) qu'autres en attendant la mort, dans un état, qu'en peut aller dès : paisible jusqu'à tourmenter, en dépendant évidemment du toute une sorte de conditions de chacun ; aussi comme il peut avoir d'autres qui vont à la recherche de La Parque, conscient ou inconsciemment, à la fin, la mort n'est que seulement, la fin de la vie, telle qu'on la conçoit.

      Pourtant, la chose à quoi je n'en doute pas, c'est que chercher la vie en la mort, c'est la plus grosse affaire dont on tire profit, profitent, et, profiteront les églises monothéistes, dirigées par des nécrophages, qui vivent à l'image du dieu qu'ils représentent. Je dis ainsi bien profiteront, car, ils se nourrissent de la peste de l'ignorance, dont l'antidote est dans les mains des idiots, c'est-à-dire d'un corpus politicien, nécrophile.

      Il faut se vacciner ! et tout le monde, si on le veut, sait comment…  

mercredi 23 mai 2012

LE COEUR N'EST PAS UNIQUEMENT UN MUSCLE

Des géants dépouillés de soi, par eux-mêmes, partent automates morceaux, délirant spectacle, se livrer au brigandage regroupé en bandes, dont ils se mêlent les uns les autres, indistinctement de qui ils se fussent détachés.

   Bizarre vermine, impavide, féroce, famélique charognard, sanguine assoiffée, avide inconscient de consciences, nains autant complexés de ce qu'ils sont, comme nostalgiques de ce qu'ils ont été.

   Macabre danse, de ce qu'il reste de ces géants-là, auparavant conjoints harmonieux.

   Triste destin des dépouilles qui les en donnaient forme : se mangeant les unes les autres.

    Affaire immédiate des uns, anéantissement imminent de tous.

mardi 22 mai 2012

LA PETITESSE ET LA GRANDEUR

    Si vous prenez une feuille verte d'un pré et la mettiez longitudinalement aux puces et entre elles, en la pressant avec un soufflet par la fente avec laquelle restera prisonnière la susdite feuille d'herbe, l'air tirera d'elle un son aigu.

      Si bien un paysan, à cette exposition ci-dessus ferait la sourde oreille depuis presque son début, sachant où elle en va aboutir ; toutefois, à un villageois l'y deviendra, à plus grand qu'en soi la ville dont il habite, et en la proportion de sa mesure, de la stupéfaite incompréhension duquel il sera surpris devant semblable connerie. Pourtant, vous faites pareille connerie, aménageant le scénario en ville, pour donner cette fois l'avantage au villageois : Qu'est-ce que vous proposiez pour taquiner le campagnard ? Qu'a-t-on fait du villageois dans la grandeur fanfaronne qu'un campagnard n'ait pas fait dans la stoïque petitesse ?

lundi 21 mai 2012

LE DÉSIR ET LA RÉALITÉ

    Le désir prend forme tout juste que celui-là déborde la réalité, et ainsi celle-ci soit surréaliste, elle sera nonobstant considérée, dès le point de vue de l'individu patron des yeux (ou œil, si c'est qu'il est borgne) qui l'en va mettre en valeur comme une réalité, laquelle si bien peut déborder la sienne, elle ne pourra jamais déborder « La Réalité » ni non plus faire autant des réalités subjectives de ses semblables ; il faut considérer que chacun soit occupé en ne pas se noyer, sinon en l'impossible « Réalité » en la sienne propre.

       Le concept de « réalité universelle » a transformé, à l'avis de l’imbécillité, la réalité subjective qu'est propre de chaque individu, ce qu'en certaines manières, fait libre à chacun dans son exercice : en réalité objective, sous laquelle tombent dans l'esclavage la plupart des populations, en profit de la minorité, celle-là des maîtres de la réalité objective. Une espèce d’ogres insatiables qui dévorent tout d'un si grotesque que désespérant appétit ; car ces maîtres de l'ignorance sont convaincus que la réalité est la sienne ; donc, pour eux, les autres n'existent que comme asservis à leur réalité.

      Pauvres boulimiques et pauvres morts de faim, dans cette débauche, les uns ne sont plus coupables que les autres. Ou innocents, compte tenu que l'on peut s'observer dès le point de vue d'un borgne. 

samedi 19 mai 2012

UN BLANC MANTEAU

    Les copieuses larmes par le ciel versées font aussi lourde la route, comme elle devient étouffante quand elle est soumise aux rayons enragés du soleil. 

     Entre cette transformation-ci et celle-là, le chemin peut se montrer léger, jusqu'à amusant, mais contraint toujours aux règles signalées par tout son parcours. 

      Pourtant, quelle double beauté quand le manteau blanc soigneusement l'en fait disparaître, uniformisant l'espace, dont il n'y a plus de route que celle-là que l'on souhaite tracer…

     ... Sans conseils, sans impératives et sans rien interdire.

vendredi 18 mai 2012

LA PERTE D'UN AMI

    Quelle triste grandeur, de la vie, fait la mort.

    Grand douloureux vide.

    Le vide d'un autre à toi,

     Seulement reste la solitude du souvenir.

    Le souvenir des fêtes faites,

    De l’apaisement des mauvais moments, qui deviennent fêtes, autour d'une bouteille, laquelle se libère du rouge dans des verres disposés à faire un, deux, tantes qu'il le faut… toast à la vie.

     De la joie d'une amoureuse que l'on rencontre, ou du regret de celle-là que l'on te quitte n'importe quoi que ce soit : la joie et la douleur sont toujours finies autour d'une bouteille.

   De la perte d'un ami par toujours (si celle-ci ne se doit, au caprice des fileuses, alors il n'était pas un ami) ce qui s’adoucit, pourquoi pas, autour d'une bouteille. 

      … Mais, à partir d'aujourd'hui, avec qui je ferai un toast ? 

jeudi 17 mai 2012

UN COEUR FORGERON

    La vie roule soutenue d'un axe, lequel s'en va fondant avec la chaleur des cœurs qui se l'approchent. Cet axe qui, au fur et à mesure, prend de la vigueur, fait des chemins par où celle-là passe, même des plus agrestes, une joyeuse promenade, par laquelle même les cailloux n'incitent qu'à improviser des rythmes sous lesquels on danse si heureuse qu'infatigablement.

    La vie, qui n'est que vie, perd-elle graduellement, inexorablement, l'un que l'autre des cœurs qui l'en ont forgé son axe. Aujourd'hui, celui-ci qui soutient la mienne, l'un des forgerons qui était tout rouillé est mort. Il l'a laissé fortement affaiblie.

                                                              

    Adieu Luis, mon ami.

mercredi 16 mai 2012

LA GRÈCE, PAR EXEMPLE

    Si dans l'espace et le temps dont nous sommes, un chat est un chat, de même que deux chats sont deux chats. Soit trois chats, étant un trio, ils ne sont ni un chat, qui ne peut être qu'unité, ni deux chats, voire un couple ; aussi, comme non plus, trois chats, comme trio, ne peuvent être que trois chats.

      Que ce raisonnement soit une connerie, personne l'en doute ; pourtant, que la classe travailleuse, grecque par exemple, elle doive payer l'insondable dilapidation que, du fruit de son travail, ont fait quelques satrapes insultants, insulteurs du plus élémentaire principe de l'intelligence. Que ces dégénérés remplis de satisfaction de la misère du peuple que de leurs propres richesses, soient à l'abri de ces événements, dans la somptuosité, chez les charognards qui dehors et dedans du pays qui ceux-là ont ruiné, manient au plus démagogue style les restes qu'y ont laissés leurs protégés, prenant en otages les travailleurs, ceci qui n'est point de connerie, il est une connerie quand même aussi certaine que celle-là des chats en question.

      Que ces salvateurs, sauveurs de patries, par-ici par là, enlevant des dictateurs pour placer d'autres (sans expérience, fleurissent-ils, par n'importe où les salvateurs sauvent, à profusion, déployant ces nouveaux apprentis, une féroce concurrence entre eux, et en plus avec les poches vides). Pourquoi pas, sans envahir, sans barbarismes ni guerres, tout simplement en fermant les marchés aux paradis fiscaux nos élus mettent frein à l’inévitable débâcle qui se laisse apercevoir au loin. Je sais, c'est une autre bêtise, jusqu'à ce qu'elle laisse de l'en être ; à ces temps-là, le précipice que nous sommes en train de creuser ici, il sera du même, quand nous prenons le chemin de retour, que celui qui nous trouverons en nous échappant de lui. 

mardi 15 mai 2012

LE SANG DE LA TERRE

    La dernière soirée que je suis chez les dieux, les nôtres, quand même à nous vraisemblables, puis de nous punir d'une bonne succession de coups, à ces heures-là où le tavernier était, lui aussi, content à cause de sentir les effluves de sa marchandise, comme aussi l'en était la tavernière, celle-ci de sentir la caisse pleine ; la généreuse Aphrodite monte d'un air résolu sur une table, une barrique, pleine de vin rouge sous le bras (il faut avoir en compte que par là, où habitent les dieux, les attributs de la force de la gravité sont autres que par ci-bas) dont elle débouche de ses dents, pour à la suite, se servant la belle de Cupidon, verser le sang de la terre sur sa tête, invitant tous à boire de cette improvisée fontaine.

          Le fluide rouge moyennement allait coulant par le corps de la déesse s’enrichissait de ses parfums, devenant le vin un si magnifique nectar, plus à plus bas que de la prodigieuse figure on le bût. Jamais arriverait moi penser, que je trouverais plus de douceur aux pieds, que sur les lèvres d'une femme (déesse, mais femme) le vin fait tellement de miracles, même sur les déesses, que si en contentant jusqu'aux dieux ; qu'est-ce qu'il ne pourra donc faire sur nous, simples mortels ?

lundi 14 mai 2012

ANIMAUX DE COMPAGNIE

    En voyant, au jour le jour, la gluante et fausse affection que ces pauvres animaux reçoivent, à qui leurs amoureux maîtres ont gâté leur existence en les octroyant à titre de faveur (sans qu'ils aient rien demandé) à être leurs mascottes ; de ces prérogatives, dont ils ne se délivrent non plus, à quelques personnes considérées (par leurs semblables, désireuses de répartir amour) aussi que traitées, tellement qu'animaux de compagnie.

      Je suis tellement convaincu que, est l'inimitié, mère de la créativité, cela qui met en valeur les personnes, de fait, je préfère : de ce que m'en peut toucher de l'affection des autres, absolument être touché de leur haine, du monde tout entier, ce qu'au moins voudra dire, que les âmes parfaites me reconnaîtront comme un individu bizarre : soit haineux, soit pris de tous les défauts qu'ils souhaiteraient croire ou qu'ils désireraient imaginer (si c'est qu'ils ont de l'imagination) tout cela que je désire, c'est que personne ne fasse rien pour me reconduire par le chemin d'une collante gentillesse de laquelle je n'ai jamais été pris.

       Bref, si je vais à un bar, je bois et paie ; je ne parle avec personne. Je grogne au monde et à tous ; je n'aime personne, ni animal, ni chose, je ne m'aime ni moi-même : j'existe peut-être… La vie est merveilleuse, même si parfois n’importe qui m'en vient casser les pieds… trop de gâteau serait dégoûtant.

dimanche 13 mai 2012

UN BEAU SPECTACLE

    Alors que que vous vous soyez surpris, épatés, paralysés par une surprenante, épatante, paralysante figure, armée des chairs parfaitement ordonnées par tout elle, et d'elle faisant une exubérance, naviguant par l'espace des songes ; dès où cette maîtresse refléta ses attributs, sur vous, de leurs effets éblouissants.

         Auriez-vous l'amabilité de choisir, devant tel spectacle ; d'entre vous immuniser de son apparat, en pensant que tout cela n'est, sans nous sortir du monde lequel nous pouvons toucher, qu'une chiotte de colibri, parmi du tout le guano que produisent les nombreux grands oiseaux des côtes du Pacifique de l'Amérique du Sud ; ou bien, pourquoi pas, vous laissant en aller, suivant la trace magique que la belle offre par où elle passe. 

       Un conseil : si l'on constate que de la vitesse de la marche du personnage principale et unique, du spectacle, pour ceux-là qui ont difficulté mécanique, à suivre le rythme imposé, aussi que souffrantes d’insuffisances cardiaques ou respiratoires, il est préférable, après de la contempler, passer, qu'ils optent pour le premier choix.

samedi 12 mai 2012

LE TEMPS: CE CANNIBALE

    Personne ni rien ne peut rien faire contre le plus inexorable cannibale, duquel je n'ai jamais eu connaissance : le temps, qui tout seul, il est intrinsèquement le seul mangeur de soi-même.

      Le temps est, autant le monstre dévorateur, sourde aux lamentos de la vie, que le mage créateur de celle-là, tire-t-il des excréments évacués de la digestion du monstre ; ce que nous, simples impuissants spectateurs, ne laissons d'être, par beaucoup que de conversion en conversion, s'alternent dévorateur et mage, chacun en ses fonctions.  

    Voilà donc, que je souhaite savoir : pourquoi, quoique nous ayons été fabriques de l'ordure de nous-mêmes, de ce que si bien nous ne voulons pas prendre pour une glorieuse racine, pourtant, non plus il ne faut pas être honteux de notre précédence, celle qui n'est cela qu'elle est, comme il ne faut non plus que nous persistions, en vie, à être ordure.

mercredi 9 mai 2012

LA MASQUE ET LE PENSEUR

    Si « la » fade, inexpressive, froide, gommeuse masque, qui fait office de cacher en nous l’épouvantable ; celle-là qui, à l'avis de notre aveugle perception nous semble belle, cet artifice, duquel nous avons fait un portrait à nous dissimuler ; cette couverture qui ne nous permet pas écouter les sons de la raison, autant que faire de notre voix l'écho de la sans raison : qu'est-ce que s'est à passer au-dedans de nous, où se suppose brûle la bougie qui illumine notre esprit, pourquoi donc, elle ne tire pas de la luminosité de ses yeux sur les nôtres, pourquoi ne laisse pas sortir des mots cristallins, ou brûler de son feu purifiant les sons injurieux ? … Est-ce que la flamme nos esprits s'est atteinte et nous ne sommes encore que morts-vivants ? … ou est-ce que, peut-être, nous l'en avons été dès que nous sommes ? 

     Je ne sais pas, si s'est-ce que j'ai eu un bon jour où je me sens, tout simplement, inspiré de l'optimisme, ou certainement, de la réalité.

vendredi 4 mai 2012

L'INTELLIGENCE DES COCHONS

    Les cochons sont des animaux d'une intelligence presque humaine (et je ne dis pas humaine du tout, car ils, en étant sauvages, ont un système social plus cohérent que le nôtre, ce qui n'est non plus quelque chose de grand mérite) les cochons sont eux aussi insatiables, ils mangent tout et de tout, comme les humains, à la seule différence que, si bien eux ne se mangent pas comme nous ; quelque chose, en autre, rien nutritive, et que nous appelons « amour »… quelle imagination ! Ce qu'il faut faire et dire pour baiser ! pourtant, ils peuvent arriver à le faire effectif, en se mangeant entre eux, bien que, et que je sache entre les cochons humanisés ; des autres, je ne suis pas arrivé à essayer si profondément dans son "modus vivendi" mais je ne crois qu'il ait plus d'Obelix parmi eux, que loups parmi nous, et attention : « proportionnellement ». 

       En autre ne remarquez pas l'estimable différence qui nous sépare d'eux, concernant au haut degré technologique acquis par les humains, dû peut-être à un estomac satisfait, qui a facilité au possesseur l’élévation de l'esprit de la bête à celui du flemmard: voilà le créateur scientifique. 

    Bref, les cochons sont pris d'une inconsidérée fausse réputation de sales, sur laquelle quelqu'un qui en fasse une minime observation (il ne fait pas faire de l'amitié) peut constater le faux de celle-là. Il faut tout simplement leur proportionner un lit, aussi qu'une baignoire ; il ne faut non plus ni d'une chambre chez l'observateur, ni d'une salle de bains carrelée : on verra.

     Autre bref, plus bref, aux cochons, partie intégrante de notre culture, de nos vies, il faut les aimer, et non seulement cuisinés… cannibales. Bien qu'ils soient exquis. 

mercredi 2 mai 2012

LE FORGERON ET LA TULIPE

    Il était un homme qui n'était ni prince, ni roi, ni cavalier, ni aucune connerie comme ça : il était forgeron. Maître lui d'un si grand domaine que, dès son centre, en regardant partout l'horizon qui l'entourait, là il l'en marquait ses limites.

    Toute l'étendue de ce domaine-là était d'une pelouse fournie, par où pullulaient des si belles que variées fleurs, pour lesquelles le forgeron ne montrait aucun intérêt, ce qui ne veut pas dire que pour être forgeron, il fût insensible à la beauté. Pourtant, pas à cause de son métier non plus, il n'avait les mains vertes, c'est pour ça que la sensibilité qu'il avait mise sur le bulbe d'une tulipe, à laquelle pour que rien la gênasse, il l'avait soigneusement semé, précisément dans le centre du domaine, où le terrain était nu ; le malchanceux à toutes mains, exception faite des verts, il ne s'était aperçu que ce terrain-là, tout quand la glace le couvre, si bien se sait que, car elle y vient, jamais parce qu'elle s'en va. 

      Un beau jour, tandis que le malheureux forgeron, forgé de patience, attendait la fonte de la glace pour voir la tulipe pousser, une belle marguerite jaune et blanche, qui l'en avait déjà fait près du terrain enseveli par la glace, lui dit, sans faire des sautillements pertinents qu'elle souhaiterait : Forgeron ! Forgeron ! Prends-moi. J'aimerais être la fleur de ta boutonnière. Va-t'en te faire enculer par un poisson de mer ; lui répondit un petit peu presque grossièrement le forgeron.

      Le forgeron reste là, en attendant ce temps sans temps, qui lui fait réfléchir sur : si l'on coupe une fleur, elle meurt, si l'on ne la coupe pas, elle meurt aussi, au cas où elle resterait sous terre, elle ne meurt pas, mais elle ne vit non plus ; malgré tout. Il reste là en attendant.