lundi 10 octobre 2011

LE FURET

    Le furet dont je parle, se cache dans son studio, se laissant voir pour qui passe par la rue. Il daigne alors de lever les yeux sur la fenêtre qu'au sien correspond dans le premier étage de l'immeuble, pendant ces petites espaces de temps dont il a daigné, aussi, se regarder, au-dessus des lunettes qui protègent ses paupières, derrière les vitraux qui l'isolent du monde extérieur ; il ne perd pas son temps, ni même dans ces brefs coups d'œil à l’extérieur, ils n'en sont que ça, un bref attente, sans qu'il laisse arrêter son méthodique, inébranlable, infatigable fouilleur par le réseau, ayant lui, ouvertes tous les ongles imaginables, sur son énorme écran, ce qui fait du réseau, partagé par tous les locataires de la résidence, pratiquement impraticable ; nonobstant, personne du voisinage connaît le truc du pourquoi la ligne ne marchait pas, quoique tous se plaignissent de son mauvais fonctionnement, même au vieux furet (mes excuses) au vieux prof, à qui tout le monde aimait bien.
 
       
    Cherchant solution à cet encombre : solution trouvée, par là, face la résidence qui faisait face au centre d'enseignement, d'où l'on ne pouvait pas prendre ligne internet. On pouvait se voir tout un monde, abrité jusqu'aux oreilles, les nuits de l'automne dans la Garonne ne sont pas quelque chose, ce monde-là, assis par trottoirs, poubelles, penchés des lampadaires, juchés sur les sémaphores, montés les uns sur les autres ou les autres sur les uns, ou comme ils pouvaient, pour se connecter à la machine du XXI siècle.

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