dimanche 14 octobre 2012

ÉCOLOGISTE IMPÉNITENT

    Cette matinée étant moi, tout seul comme d'habitude, allongé sur le lit, sans rien faire, sans casser les pieds à personne, plongé en moi pour ne pas saler l'eau de tous, ou pour ne pas me saler moi dans l'eau où tous se plongent. Soignant des blessures ou éviter les faire, dans la tribu… en fin, que tout cela que je voulais, c'est que personne ne me cassât à moi, les pieds… ce qui n'a pas pu être, car un couple d'amis, qui, plus semblaient une volée d’étourneaux furieux, firent irruption chez moi, déguisés, contents, jouant les petits ailés une scène auparavant essayée, dont il commença :

     Allez, va ! Habille-toi immédiatement que nous allons tous les trois en campagne.

    -Quoi ? Je n'ai pu que crier, tellement un canard aphone ; Qu'est-ce qui se passe ? J'ajoute, baissant le ton, sans rien comprendre ; moi, que je suis un écologiste impénitent, à tel extrême, que je ne vais jamais à la campagne pour ne pas la gêner ; sans me laisser réfléchir, entre en scène l’héroïne du drame :

   -Allez, vaaah…  Que l'on est en retard, allons-y profiter de la nature, tout est vert-là ! Le jour splendide ! La vie merveilleuse.

    Moi, qu'en poursuivant sans rien comprendre ; je me suis mis à vérifier d'abord de ne pas m'avoir métamorphosé en vache, m'en regardant, m'en touchant même, la campagne, moi, que j'ai déjà une plante toute verte, dans un énorme pot rouge, chez-moi… et si mal, je ne m'en souviens une laitue, verte, elle aussi, dans le frigo ? La question est-ce que j'ignore comment, je me trouve sur la terrasse d'une espèce de bar mis en moitié d'une selve, dont par morceaux le sol était griffé ; par là où il avait des bêtes partout, qui criaient, bien qu'il soit en justice, de reconnaître que pas ainsi que lesquels qui avait sur la terrasse, dont nous étions disposés à manger  par celle-là, où pullulaient des bestioles, toutes petites, auxquelles n'avait pas manière de les faire comprendre que j'étais là par engagement ?

    Devant tel cumul d'adversités, j'ai décidé pour finir le plus vite possible la visite au paradis, donc, j'ai mangé à la hâte. J'ai bu à la hâte et à la hâte, j'ai avalé les desserts de tous les trois qui étaient à table, que vite, nous avons bu toutes les liqueurs mises sur elle dont j'ai été soûlé. Je suis dans l'enfer, subissant douleur de tête, d'estomac, de gorge ; le corps tout frémissant à rythme de mambo ; la porte chez-moi barrée, le téléphone débranché. 

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