samedi 8 décembre 2012

UNE SOIRÉE AVEC LES DIEUX

    En faisant causerie dans un bar, dont il y avait, supposément, quelques dieux parmi nous, un casse-pieds, en profitant, s'est mis à plaindre du froid, de la brume, des longues nuits, de la neige… de tout ! et quand il épuise son vocabulaire plaintif, donc Épona prend la parole :

    L'empire du gris assorti de toutes les couleurs, même les en faisant s'effacer. Ainsi le monde voie les étoiles ; mais vous, insolents, insistiez en faire de la nuit un faux, pour illuminer de grotesques artifices vos fourmiliers, dont ils réfractent aux cieux, atteignant la nuit. Donc, vous faisiez à Éole souffler (il a un foutu métier) dès l'arctique pour renforcer le gris existant (que vous vous empêchiez en taquiner) d'une épaisseur qui tombe lourdement, en voilant vos ampoules électriques pour geler leur luminescence. Ce que je ne m'explique, c'est la peur que vous avez de l'épouse du jour, amant lui de la clarté, du même qu'elle l'en est de l'obscur, vous gîtant chez-vous, où la chaleur arrive morte sans savoir d'où vient, sans savoir de quoi elle est faite… amorphe ! Où vous vous cachez des cieux, de la vie.

     Pourquoi telle peur de la nuit, telle qu'elle est, avant tout femme, si à la fin sont les femmes qui vous donnent à la lumière ?

    Pourquoi pas ne cherchez-vous la chaleur de la vie, elle est cela ?

   Si bien est vrai que tous nous sommes faux dieux (les vraies n'existent pas) personne n'en doute qu'au moins nous soyons infiniment plus amusants.

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