dimanche 23 décembre 2012

QUAND LA LUMIÈRE CHÂTIE LA NUIT

    Les rues vêtues en timides éclairages accouchent ombres qui s'embrasent, pour chuchoter, engrossent groupes à moyenne qu'elles sortent de l'embrasse maternelle, auxquelles, quand elles débouchent sur les boulevards, livrent au gros transit, devenant les nouvelles nées de la nuit si bruyantes qu’inquiètes, partant elles de leurs pieds à la recherche de vieux coins de la ville, où les ruelles, plus intimes, se rencontrent en accueillantes petites places.

   C'est un vertige de joie, pendant ces moments-là, de voir les jolies, pimpantes, tout jeunes filles, garder l'équilibre, montées elles sur souliers d'impossibles talons, par places et rues en petits carrés de granit gris, pavées, parées de luminaires de fleuries couleurs, pour faire les honneurs à ces tendres fruits de la vie.

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