jeudi 26 juillet 2012

LE COMPLEXE DE RÉCARÈDE

    Le rhinocéros Récarède, qui était tout un phénomène en quelque chose, dont en plus de ne pas l'aimer la devait supporter constamment devant ses yeux, d'où, mal que bien, il profitait de sa myopie pour mieux digérer l'implantation des deux haineuses cornes que garnissait son prodigieux apparat olfactif, et par conséquence desquels il y avait un angoissant complexe. 

      Cette, inexplicable complexe, qui avait conduit Récarède au bout de quitter cette vie de merde (selon lui) de tant l'emmerder, à ce fin, le sien, Récarède s'offre à tout carnassier qu'il trouve, en déjeune, obtenant de réponse à son offre, des plus que brusques fuites. Méfiantes les invités de semblable proposition, de telle imposante figure. Changeant Récarède le stratagème pour toucher son fin, il quitte la nourriture,  se disant lui à lui-même : ce qui les fauves ne veulent rien de lui, qui lui mangent les vers.

     Deux mois se sont passés et de Récarède ne reste que la peau, grosse, mais peau et gros os, eux aussi, ce qui fait sonner, par la brousse, le ouï-dire sur misère de ce que de Récarède reste, de façon que jusqu'aux vers se sont désintéressés pour lui, dû qu'ils n'ont pas de dents pour ronger les os, ni langue pour lécher la peau (même ayant y parmi des politiciens). 

      Un jour, dont cette âme en peine, parce que corps ne lui reste guère, était son désir proche de se satisfaire, entre le bicorne dans les yeux d’Aphrodite, qui prît de lui, l'en amène chez elle, où il se renforce avec fruits du Parnasse, et se réconforte du jus des grappes (celui-ci muscats de Samos, pas tout va être du Parnasse). Une fois Récarèdo plein de forme, Aphrodite s'en va chercher un autre qui sauver (elle est, tout le monde le sait, une brave salvatrice) donc le cornu découragé, une autre fois encore, profitant de ce qu'il n'était sur la plaine, se jette dans le vide dès là-haut… Malheureusement pour la mort, dans la chute lui sortent des ailes (choses des dieux) devenant cerf-volant. Soudain quelque chose l'y vient à la tête, qu'il se met à rire comme un fou ; peut-être qu'il soit le lui soient survenu besoins de chier.  

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