Un
pouce, qui était toute petit, tant qu'un pouce peut l'en être, s'est
mise dans le cul d'un énorme éléphant ; celui-ci embarrassé à cause de
sa gênante locataire, agit-il la queue à l'intention de soulager tel
ennui, une sensation à laquelle il n'en parvient pas,
sinon que le temps l'y fait accroitre la souffrance. L'éléphant :
désespéré, barre, jette de l'eau avec sa trompe, comme il peut, sur son
cul. Il essaye aussi, même en se baignant pour noyer la bestiole,
échouant avec toutes ces manœuvres. La grosse bête finit par gratter son
derrière contre l'arbre, lequel est la source de sa nourriture. Le
ligneux sous telle pression tombe par terre, laissant voir ses
entrailles au-dessous. Sa tête laisse, elle aussi, en regardant les
dernières feuilles qu'il a poussées couchées sur le sol : celles-ci qui
deviendront la dernière nourriture de l'éléphant.
Deux hyènes, qui y sont aux guets dans la brousse prochaine, se disent
une à l'autre, sans même se parler : bientôt, nous aurons de la
nourriture.
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