dimanche 1 mai 2011

BEAUTÉ

    Ce jour-là, une foule, de toutes les couleurs, s'agitait ; ce qui, ajouté au brouhaha qu'elle exhalait, lui faisait sembler un événement, comme une mer impressionniste mécontente. 
Soudain, parmi elle qui, telle que toute l'écume de cette mer regroupée, progressivement, jusqu'à son halo, lui fit d'un espace autour de soi où l'on pouvait se voir comme son corps peignait le voile blanc ; subtilement transparent… de rose pâle.
      Sur le visage de la belle figure ne se voyait guère que ses yeux noirs, ornés de noir, ses lèvres rouges, entrouvertes, lesquelles dissimulaient deux éclatantes dents. La part supérieure de son léger cou était ombrée par un capricieux menton.
      De telle magnitude, il a fallu que j'eusse écarté mes yeux ; la réalité était à mon côté, venait de me donner un coup de bâton sur mon pied, c'est la manière de me dire : allez ! Allons-y ! Moi, en prenant le mien, je lui paye d'un autre coup, sur ses épaules. C'est ma façon de dire : d'accord, j'y vais.   

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