mercredi 9 mars 2011

IL FAUT SE CONNAÎTRE

    "Une" hippopotame connue comme "l'amoureuse" (dû aux simagrées qu'elle faisait à tout voisin à faute de congénère, dans le zoo de Vincennes où elle était prisonnière à cause d'être hippopotame) une soirée, déguisée de stupide, pour passer inaperçue, s'enfuit pour s'en aller promener par les trottoirs de l'avenue Daumesnil, à la recherche du premier mammifère n'importe quel, pour donner libre cours à la passion de la condition dont elle avait pris le tel sobriquet. Il faut constater que ni dans sa chambre-là avait miroir ni elle s'était jamais vue d’hippopotame.
       Une fois dans la rue, le premier sentant à mâle qu'elle trouve est un homme, en état de préjudiciable ivresse, qui ne peut être l'étalon de ses désirs, il lui avoue, parce qu'il est très amoureux d'une femme à qui il ne veut pas faire devenir cocue. Notre hippopotame n'arrive pas à comprendre comme ce type-là peut être amoureux d'une bouteille qui, en plus, contient de l'eau sale, alors qu'elle constatant comme il l’embrasse constamment, à la pauvre ne le reste que soupirer avec envie : quelle passion !
      Un autre bipède qui y passe, aux traces de la sobriété du lait, tout de suite qu'elle se présente devant lui, il bondit en arrière, mettant les doigts de sa main gauche sur sa bouche, l'autre en haut comme si elle tenait un fleuret… soudain : il fit disparu tel qu'un danseur secondaire dans une opère bouffe.
      Le troisième animal qui apparaît, il est aussi un autre homme, il était un vieux, droit comme un mât ; élégant et courtois, si courtois que délicatement il explique à l'amoureuse qu'à lui, se l'est passé l'âge d'aventures galantes.
      L'hippopotame, désespérée, décide de se suicider en se jetant sur la première voiture qui y passe ; par là y vient l'une à toute vitesse, conduite par un homme aussi désespéré parce que sa femme l'a quitté… ils vont, tout de suite, tous les deux laisser de l'en être.

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