Moi, j'allais manger un poisson, auquel préalablement de son dernier voyage, tel qu'on s'en faisait anciennement aux marins. Je l'ai à qu'il l'en fasse, mais dans une poêle remplie de bouillante huile ; à ce moment-là dont la fosse lui allait recevoir, sort de la panse du cadavre un plutonien, de qu'il l'était, je me suis aperçu immédiatement, due sa petite taille, comme l'en correspond : à celle-là de sa planète, du même que l'acariâtre caractère à la sienne.
Moi, une fois éveillé de la surprise, sans presque pouvoir dissimuler les rires, je lui dis :
— Mais… que fais-tu au-dedans de mon poisson ?
— Je te l'ai déjà dit, que pour faire, nous n'en faisons pas comme vous qui tuez l'animal de qui vous profitez. Nous, une fois mangé de lui, pas trop, laissons-le vivant ; peut-être qu'il fasse autant d'autres, sans le tuer non plus.
Moi, qui en le voyant de si petit, sérieux, fâché même, assis lui sur le poisson frit qui reposait dans mon assiette, je n'ai plus pu dissimuler le rire. Ainsi, il me dit :
— Pourquoi fais-tu des grimaces ?
— Je ne fais pas des grimaces, je ris. Ah, excuse-moi, j'oubliais que vous, les plutoniens, n'avez pas du sens de l'humeur.
— Qu'est-ce que c'est l'humeur ? Demande-t-il ?
— Comment je te vais dire… c'est quelque chose comme nous taquiner les uns les autres.
— Je vois, vous les terricoles avez un drôle sens de l'humeur.


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