mercredi 28 août 2013

UN PARFAIT IMBÉCILE

    Il aimait « la femme » (toute une seule en, le radin) la regarder de loin, à travers du rideau translucide qui séparait le réel du rêve, de ce côté-là, dont elle se dépouillait peu à peu, doucement, de la peau d'au son monde extérieur ; jusqu'à sa silhouette doucement (elle était très douce) s'abandonnait sur le lit, donc un clin d'interrupteur, et à bientôt.
 
   
    Il aimait parmi les fleurs : les roses « blanches » les tenir dans un vase de cristal, si transparent qu'il ne s'en puisse point faire apprécier, pour tout d'elles pouvoir contempler. Il aimait les prendre, de ses mains, de leurs tiges, fortement, jusqu'au sang coulait d'elles, assez, pour faire des roses blanches, roses rouges.
 
   
    Il aimait du vin, plus que le boire, même qu'il en fût, imperceptiblement, tenir le verre, dont il passait inaperçu chez lui ; caresser sa joue avec le cristal, gorger parcimonieusement du nectar sans s'en laisser imprégner, sans jamais avoir senti de la sainte ivresse.
 
    
    Il mourut comme il était né, tellement que sa vie n'eût pas passé : sans toucher corps de femme, sans rire, et sans boire du vin comme il faut. Voilà l'histoire d'un puritain pusillanime petit con, lequel ni à grand con fut arrivé.

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