vendredi 16 août 2013

GRAND MAÎTRE, PETIT MORPION

    Dans le rez-de-chaussée de l'un des bâtiments qui présentent façade au boulevard Sébastopol, là y est le magasin lingerie (celui-ci qu'y montre, lui aussi, la sienne comme devanture) dont Marcel, le patron héritier de l'établissement fondé en 1882 ; selon fait remarquer la griffe de la maison, des mêmes caractères que son ancêtre fondateur a fait dessiner.
 

    Ce précurseur-là de la maison qui a eu en Marcel un remarquable descendant dans le métier auquel il a consacré sa vie. Cet expert, qui quand dans son domaine fait irruption. Deux vénérables rotondités, exubérantes, prépondérantes fantaisies en recherche d'un nouveau soutien. Marcel n’attend pas, que l'en fasse la porteuse. Il n'a pas, dès ce précis instant, plus d'yeux que pour les volumes auxquels il doit revêtir. Il les baise, ses yeux, lentement pour profiter de superviser le ventre, jusqu'à l'angle que façonnent les jambes. Se tournant, lui, pour les mener, ses yeux à prendre mesure des pas moins vénérables… et tout cela qui le suit, les grosses joues du derrière.
 

    Eh bien ! Ce bon homme, amant de son métier, à qui je connais depuis quelques années à cause de maintes occasions de nous trouver. En étant lui toujours à la même heure, moi, si c'est que je fais coïncidence, évidemment dans un bar. Plutôt que de nous croiser des mots, nos regards, dont le sien par défaut professionnel, le mien pour offrir à mes yeux de la beauté, à cause de n'importe qui, de cela brille par là. La question, à mon avis, est que de jour en jour. Il devient de plus en plus maigre, sinon qu'il diminue tout, tel qu'il voulût se rétrograder à morpion. Pour ainsi dire, en prévoyant que le jour de sa retraite soit arrivé, le l'ont fait donc dans le paradis de ses rêves.

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