mercredi 1 juin 2011

DEUX DÉDAIGNÉS

    Dans un coin de la part supérieur de la porte d'un bar, rue Guénégaud à Paris, une araignée se promenait sur sa toile, contente tout semble, à mon avis plus à cause des enivrants arômes du vin que de l'appétissante buée de la cuisine qui émanaient de l'intérieur du réconfortant établissement ; au seuil duquel je me suis arrêté, sous la demeure de l'araignée, pour ma part, lui, tous les deux nous regarder. Soudain, suspendue d'un fil, l'araignée se mit face moi ; et une fois que nos yeux se sont rencontrés (je l'en ai eu plus compliqué qu'elle) elle tout de suite m'agressa oralement avec rancune : pourquoi vous vous moquez de moi ? Je ne me moque de personne, le lui répond, tout simplement je me congratule, que malgré mes chagrins d'amour, il y ait d'autres heureux. — Moi heureuse ! Dit l'araignée, moi à qui mon amoureux, qui vivait dans le coin face le mien m'a quitté emportant jusqu'à sa toile, ce gommeux qui s'est parti avec une énorme araignée de grande queue à l'extrême de laquelle avait pris un plus énorme gibier ? Vous déconniez monsieur ?
      Évidemment, les choses ne sont pas de la couleur que chacun les veut voir… monde de daltoniens !

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