samedi 28 juin 2014

UN CONTE QUI PEUT LAISSER DE L'ÊTRE

    Des bouledogues s'en sachant pris d'une courroie, de la main de son maître au collier fixé à son cou, menaçaient un lion, qui sachant de sa puissance se reposait tranquille ; de ce que les bouledogues ne s'apercevaient pas, c'est que la courroie que les tenait était tellement pourrie, qu’à la force qu'ils la soumettaient pourrait la faire crever.
   Voilà donc aux obéissants bouledogues poussés par son maître, en aboyant au lion tranquille, qui tranquillement, comme ne pouvait pas être d'autres manières, les regardait du coin de l’œil, comme s'en disant à lui-même : pauvres cons, ils ont quelque point de sympa. Pourtant, la prolongation de tant point, de tante sympathie, façonne une longue, très longue, ligne un peu plus que gênante.
   La question est que la courroie, pourrie, comme, c'est resté déjà dit, depuis d'être soumise aux élans des bouledogues, elle est finie pour crever, ce qui a fait d'eux apéritif du lion ; lequel une fois dégoutté, s'en va derrière mets suivant, celui-ci qui, croyant occupé l'invité, avait prétendu prendre avantage en filant à bride abattue. En revanche, le lion tranquille, toutefois qu'il est in-tranquillisé, peut être plus véloce que l'on se pense.

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