ni dieu, ni roi, ni mondialisation; la voici une autre, qui sinon vieille, belle chanson
samedi 28 juin 2014
UN CONTE QUI PEUT LAISSER DE L'ÊTRE
vendredi 27 juin 2014
LA BELLE DANS UN FLACON
Marie-Anastasie, surnommée « Marie-Anesthésia » à cause de son esprit due, que même en considérant, était une douce femme en le concernant aux affaires de l'amour, la douce n'aimait point : ni les hommes, ni les chats (ni chattes) ni les fleurs, ni, pour ne pas aimer, elle n'aimait non plus la vie. Tel manque d'affection qu'avait fait à Marie-Bis de se garder dans un flacon, dont elle avait hermétiquement fermé.
Quel mortel ; l'amour-propre blessé par la belle qui est dans le flacon enfermée ; il ne subira pas du désir incontrôlable de prendre le morceau de verre creux d'entre ses mains, pour le presser jusqu'à le crever, pour que Marie-Anesthésia devienne la Marie-Anastasie. Ce que jamais n'a dû laisser d'être. Pas précisément pour caresser les chats, que les caressent les chattes !
jeudi 26 juin 2014
S'ESTOMPER ENTRE ICI ET LÀ
mercredi 25 juin 2014
L'INDIVIDU DANS LA MASSE
mardi 24 juin 2014
LES GRAMINÉES SAVANTES
Certaines graminées vivent y parmi, dans un ensemble si épais, que leurs épis doivent se hausser, de leurs tiges, pour bien respirer ; celles-ci, dont celles-là sachant de leur impuissance contre le vent, se sont faits flexibles pour ne pas casser au pas du souffle d’Éole, pour reprendre son aptitude après.
Pourtant l'homme lâche se laisse faire des plus opprobres vilenies venues des puissants pour pousser au-dessus de ses égaux ; ce qui l’amène à s'étouffer autant parmi les uns pour ne pas pouvoir tirer la langue, comme parmi les autres pour ne pas la pouvoir mettre à sa place.
En géométrie, les épis sachant que (on voit que les graminées sont savantes) une bonne part de leurs grains seront irrémédiablement mangés par les vivants mobiles, elles se font prodigues d'eux pour s'assurer leur reproduction. Les lâches se reproduisent, eux aussi, généreusement, de même que personne ne les mange, mais pour engraisser la chair d'esclavage ; ce qui fera disparaître l'homme libre… On voit que ceux-ci, en plus d’ignorants, sont des casse-pieds.
dimanche 22 juin 2014
UNE INTERFÉRENCE FORTUITE
Moi, que je suis un écouteur impénitent de tout débat politique. N'importe quelle radio l'émettra, à ce qu'il faut que le temps m’octroie son permis pour lui prêter l'oreille, pour faire doctorat dans l'art du mensonge. La vieille d'aujourd'hui, une interférence dans mon récepteur, m'a permis d'écouter un appel. Le ton de voix a fait que je n'en doute pas qu'il était entre martiens, l'un qui sans doute parlait depuis la Terre se communiquait avec l'autre qui était, je suppose, chez lui. Le seul que j’écoutai était celui qui bavardait depuis chez nous, il disait :
— Parce que tu te fais une idée de comment marchent les choses par ici : le piment, par exemple, qui est une plante, pour décourager les animaux à le manger, après d'avoir rougi —le rouge par ici est signal de danger. Il s'est fait piquant, ce que parmi les humains n'ont pas mis longtemps à trouver plaisir au piment pour piquant… Interférences, cette fois entre eux, une fois tout retourné à la normalité, il poursuit :
Ces phénomènes qui, d'une sensation si ordinaire, comme de s'accoupler pour se reproduire. Ils ont fait un autre plaisir, qu'ils ont sublimé et à ce qu'ils appellent l'amour, pour cela qu'ils se battent à pratiquer, au temps de, quelquefois, éviter le but de l'accouplement. Cet amour qui arrive au plus haut degré dans le déjà sublime quand ils l'appellent haine… soudainement, un obscur silence. En petite voix claire, j'écoute, on s'appellera. Je crois que notre appel est intervenu.
vendredi 20 juin 2014
APRÈS LA CALME L'HABITUDE
Il est maintenant le temps
des cerises, pendant lequel se récoltent les pas moins beaux
qu’exquis fruits, ce qu'il faut l'en faire avec soin,
progressivement, sans casser les délicates branches desquelles y
penchent, puis en blessant le cerisier, ce qui fera que la rosace,
pour l'an à avenir, ne se soit pas parée de ses savoureuses
fantaisies.
C'est pour ça, peut-être, que dans cette époque, aux abroutis politiciens quelque chose des cerisiers, en eux, doit avoir resté, puisque durant, ils ont laissé de côté les menaces, et même les mauvaises manières, que non les paroles stupides d'elles qu'ils ne peuvent pas s'esquiver, mais, au moins tandis qu'ils mangent des cerises, ils ne parlent pas.
Cependant, passé le temps des cerises, quand les grandes récoltes de l'Été arrivent ; embringués de l'abondance, et, ne sachant pas discerner le bon du mauvais grain, retournent au seul qu'ils savent faire : ouvrir la bouche, pour depuis d'y tirer la langue à lâcher les bottes de leurs patrons, dire des bêtises auxquels ils se doivent, aussi comme à ceux-là, qui voudraient, qui pourraient être des vraies ailés de leurs peuples.
lundi 16 juin 2014
À QUOI DE LA PEINE?
Le boucher était de l'autre côte du comptoir, dont il expose des pièces de viande ; illuminées pour leur donner du lustre, protégées d'une vitrine, au verre immaculé, autant pour que le lustre ne pas se délustrer comme pour que les mains des clients ne touchent que l'intermédiaire à procurer le morceau désiré… il, le boucher, se sait, se sent fier, d'être lui le tueur de l'ensemble des pièces exposées.
Il sera de la plus guindée hypocrisie, s'en aller chez le boucher procurer de la viande et le regarder du coin de l’œil pour avoir lui tué la bête, de laquelle faisait part la viande acquise.
Pourtant, monsieur Vals, le plus populaire des ministres, parmi la droite, concurrente à la sienne, faisant la lippe, affligé, déclare-t-il : « la gauche peut mourir » ... ?
mercredi 11 juin 2014
DORS, MON CHÉRI, DORT
Par ce paysage, l'ours est l'un parmi d'autres qui font faune, durant le temps qu'il prend pour se faire hiverner. On se respire par là de la tranquillité ; ce qui ne veut pas dire qu'en étant la magnifique bête en activité, elle soit dangereuse au voisinage, toutefois qu'y parmi, bien entendu, chacun reste à sa place.
Il faut donc ne pas le taquiner, soit il se réveille, enrage, la mauvaise humeur redouble la force, de laquelle l'ours est déjà pourvu assez. Mieux sera qu'il se réveille quand il l'en vient, de manière qu'en étant sa puissance canalisée, elle ne débordera pas.
Alors que si ceux-là sont étrangers au paysage, vous incitent à vous, voisins les uns les autres, de ne pas simultanément vous faire taquiner, sinon d'entre tous gêner le plus fort. Écartez-vous donc de pareille affaire et laissez qu'ils entrent dans l'antre de celui qu'ils vous ont vendu par fauve… peut-être qu'il ne le soit pas avec eux.
lundi 9 juin 2014
LE PRISONNIER ET LE CORBEAU
Il me vient à la tête maintenant un après-midi dont celle-là me bouillait de manière si excitée que je me suis décidé à la mener en promenade à fin d'apaiser le ferment. Le temps, le hasard, m'ont mis, hors de la civilisation, dans une allée, laquelle était harcelée de tous les deux côtés des féroces arbres.
Depuis que je suis conscient où étais, ma tête s'est soudainement apaisée du tout, en laissant espace à yeux et à oreilles ; moi, rendant mes respects aux fauves, qui menaçantes agitaient leurs branches, soit elles se soulevassent, marchent, attentives à ce que mes radars mis en alerte m’indiquaient.
En arrivant moi à un tronçon dont un pré faisait trêve, lequel retenait l'un des géants dans son centre, j'en profite pour, sans sortir de la route, regarder le prisonnier face à face aux alentours du géant. Où un corbeau jouait à battre ses ailes dans l'air ? Un aigle qui était à l’affût du joueur se jette sur lui ; il esquive l'attaque en se laissant tomber sur l'arbre, dont il s'abrite, parmi les branches qui ne permettaient pas de dépasser l’envergure de l'aigle.
jeudi 5 juin 2014
UN HOMME ASSIS, PRESQUE ALLONGÉ
Un homme assis, presque allongé, fait sentir son corps, le corps tiède d'une femme. Elle était debout, penchante sur lui en glissant sa main par-derrière son cou. Ensuite, elle laisse son tiède bras (elle est un tas de tiédeurs) pour que sa tête repousse sur lui. Alors, la douce main (et tiède, elle aussi, évidemment) de la belle le caresse sous le menton, donc, elle fait force de sa main (pas tout va être caressé) en lui faisant ouvrir la bouche… on s'écoute bientôt, un silencieux, monotone bruit… Elle approche à la sienne, la sienne aux lèvres entrouvertes dont la langue pointe par un côté. Leurs haleines se confondent ; quasiment, elle a de son autre main, celle-ci armé d'une perceuse, laquelle soigneusement met dans sa bouche, pour là, la fait faire sur les dents que jusqu'à présent l'homme assis, presque allongé, s'était oublié de la douleur que la molaire l'avait fait subir.
Fini le chantier, la belle enleva la machine de la bouche du forçat aux rêves pour immédiatement y introduire un tuyau, d'où, quelle horreur ! sortait de l'eau ; elle, tout conscient de sa faute, lui dit criant : crache ! Crache tout ça…
Le pauvre homme, une fois libéré de cette chambre inquisitoriale, sa bouche demi-paralysée, prend de la force du moribond qui s'y résiste, pour prendre route vers le plus prochain « repos du guerrier » où, en arrivant, il demande au serveur :
— Garçon. Un couple, s'il vous plait.
— Quoi ? interroge le garçon à son tour.
— Une bouteille de cognac, pleine, et un verre, vide… Je ne suis pas encore vaincu
EN JOUANT ... JOUANT ...
Les humains, jouant à être dieux, nous avons fait parmi les autres animaux, lesquels par nous se sont laissé toucher, quand non, bêtes de somme ou jouets si stupides que nous, un puissant siège dès où faire montrer notre impuissance.
En jouant, jouant, nous sommes arrivés à faire disparaître tant d'eux, en tant qu'ils en étaient (quand non, les faire disparaître du tout) pour les convertir en fabriques de leurs propres chairs.
Et, de tant jouer, nous faisons progressivement de nous-mêmes des androïdes bizarres ou quelque chose tel quel, qui n'ont qu'un seul but : faire productive n'importe quelle production, dont personne n'est capable d'expliquer à quel but mène ce but.